Après une douloureuse période de gestation le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghadaf est enfin sorti de la maternité avec des âges différents, des profils divers des habillages taillés sur mesure.
Tous partagent en commun la particularité de se subordonner à la volonté du Boss.A l’ancienne équipe délestée de ses « indésirables » s’ajoute un nouveau paquetage trié selon les choix jugés judicieux par le Président et son PM pour compléter la plateforme politique …
sur laquelle Mohamed Ould Abdel Aziz compte s’appuyer pour s’en servir comme rampe de lancement à la présidentielle prochaine.
Si les départements clé ont épargnés c’est pour ne pas perturber le fonctionnement du moteur central chargé de poursuivre le reste de l’action gouvernemental.
Si la reconduction des anciennes figures dénote d’un signe de confiance et de fidélité portée par le PM via le Président à ses hommes, l’entrée des tous nouveaux tiendra lieu de test surtout politique pour les six mois qui restent du mandat du président Aziz.
Dès lors les cartes sont redistribuées au sein de l’attelage gouvernemental. Ceux qui ont été promus dans la « nouvelle- ancienne » équipe ne sont pas tous des novices.
Mais la figure la plus remarquable qui vient de signer son remake est celle de Naha Mint Mouknass patronne de l’UDP et ancienne Ministre des affaires étrangères qu’on croyait définitivement en disgrâce. La revoilà comme un nouveau Joker politique pour un Président qui semble miser sur des soutiens de taille au sortir des élections législatives et municipales dernières.
Pour le reste de l’attelage on n’est pas sorti de l’ordinaire. Ce sont des placements issus du parti de la majorité qui viennent renforcer le dispositif de campagne.
Le Président n’a pas lésiné donc sur les moyens pour s’entourer d’un carré de pré- campagne pour aller à la reconquête de son fauteuil. Avec un PM reconduit sans grande peine entouré d’une équipe recentrée autour du nouveau plan offensif les dés sont jetés. Pour une partie de l’opinion c’est juste pour amuser la galerie.
Dans cette nouvelle configuration gouvernementale, l’APP et El Wiam n’ont pas fait leur entrée, contrairement aux pronostics créditant ces partis de patrie prenante dans le gâteau gouvernemental, en raison de leur ligne politique moyenne mais également du poids électoral efficace dont ils jouissent actuellement, à fructifier dés à présent par le pouvoir en place avant qu’il ne soit acquis à l’opposition.
Réactions
Réagissant au nouveau gouvernement, des citoyens estiment que les négromauritaniens sont toujours sous-représentés, estimant que c’est un mauvais signe de continuer l’ethnisation traditionnelle des postes ministériels.
D’autres observateurs, estiment que parmi les nouveaux entrants, certains font remarquer l’appel à des ministres inexpérimentés. D’autres estiment qu’il fallait nommer deux personnalités dans cette équipe, partant du constat qu’ils représentant d’importantes masses populaires, quoique non encore jouissant d’élus.
Ces analystes évoquent les cas de Samba Thiam des FLAM et de Biram Ould Abeid Ould Dah, président de l’ONG non reconnue IRA. Les plus humoristes parlent d’un gouvernement « de mi-temps entre les législatives et les présidentielles qui est à prendre avec modération.
Les plus mécontents disent : « la montagne a enfin accouche d’une souris. On reprend presque les mêmes. les eternels oubliés le restent même s’ils s sont compétents ».
Et un autre d’ajouter « s'il y a un membre de l'actuel gouvernement qui, à mon humble avis, mérite son poste, c'est Mr Diallo Mamadou Bathia, lui qui a traîné sa bosse un peu partout. Attention aux idées établies, je ne suis pas de sa communauté, juste pour avoir entendu des compétences du Monsieur AU FEU MIPT. Je lui souhaite plein succès ».
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur le 13/02/2014{jcomments on}
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