Après le froid né des dernières divergences électoralistes, entre les anciens amis de la COD, Tawassoul qui a participé à ces échéances et le RFD qui les a boycottées avec d’autres formations de la coalition, c’est aujourd’hui l’heure de l’apaisement et du rapprochement.
Une accalmie entre les deux partis, les plus populaires du pole de l’opposition aux allures de fin stratège en gestation, visant à créer progressivement un front uni susceptible de basculer la magistrature suprême des futures élections présidentielles de 2014 dans le camp de l’une de deux formations.
Le projet de rapprochement entre le RFD et Tawassoul, naturellement en vigueur dans les coulisses, s’est manifesté de manière plus ostentatoire hier mardi 11 février courant, suite à une visite de courtoisie faite par le chef de file de l’opposition démocratique et leader du RFD Ahmed Ould Daddah au parti Tawassoul.
Ce dernier est incontestablement le futur chef de file de cette institution de l’opposition, arrachée grâce à sa participation honorable aux dernières élections législatives et municipales où ce parti s’est adjugée la seconde place dans la hiérarchie des forces politiques disposant d’élus au parlement et dans les conseillers municipaux.
Selon des sources, les leaders des deux partis, en l’occurrence, Ahmed Ould Daddah et Mohamed Jemil Mansour se sont concertés au siège de Tawassoul sur des questions d’intérêt politique commun.
Ce qui a conduit certains observateurs avertis à penser, qu’à l’heure actuelle, avec une actualité politique de plus en plus vive sur l’agenda de la future présidentielle de 2014, rien ne peut susciter le rapprochement de ces géants de l’opposition à part cette échéance électorale décisive qui vient au galop.
Rien n’a été dévoilé sur le contenu de la rencontre, laisse-t-on dire. Tout à fait naturel, pour des leaders en mésentente mais condamnés à conjuguer les efforts pour pouvoir maximiser leurs chances de remporter la magistrature suprême en juin ou juillet prochain.
C’est d’autant vrai que l’expérience politique de ces dernières décennies aidant, a toujours montré une passion omniprésente du RFD pour élire en vain, en raison des fraudes notamment, son leader Ahmed Ould Daddah, Président de la République avant d’être rejoint plus tard, à l’aune des printemps arabes, par les islamistes, tenaces eux aussi, à se battre pour assurer le plébiscite de leur candidat à la magistrature suprême.
Les deux partis relativement réconciliés sont également pris dans une tourmente environnante qui ne permet plus la patience et la lutte politique en solo face à un bloc formé d’un parti au pouvoir, d’une majorité présidentielle constamment fidèle à ould Abdel Aziz ainsi qu’une opposition modérée, volatile, demeurée tous ces derniers temps facilement malléable et corvéable à merci par un pouvoir qui continue de lui rendre hermétiques les portes de la haute administration.
Certes, le projet de front uni entre le RFD et Tawassoul n’est pas du domaine de l’impossible, capable même de susciter l’appui des autres forces de la COD et des mécontents de tout issus des milieux socioéconomiques voire même des cercles de la majorité.
Mais, comme Ould Daddah pourrait ne pas être tenté par renoncer à sa dernière chance pour être élu Président de la République après 3 décennies de militantisme politique et que les islamistes sont très attachés à la direction du pays, le chemin pour bien murir le projet de front de l’opposition reste semé d’embuches, au grand bonheur du pouvoir en place, déjà bien parti pour rempiler un second mandat présidentiel.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 11/02/2014{jcomments on}
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