Hépatite B en Mauritanie : Fléau silencieux

En Mauritanie la prévalence de l’hépatite B est de 25%. Les mauritaniens, très peu conscient de l’ampleur de la maladie, commencent à changer leurs habitudes grâce aux campagnes de préventions.

 

Un dimanche matin. Le centre ville de Nouakchott connaît son animation habituelle.
Ce passant, âgé d’une quarantaine d’année ne sait pas grand-chose des hépatites. Des comme lui, hélas, il en existe des dizaines de milliers en Mauritanie. Pourtant, les hépatites, de manière générale et le B en particulier, y sont un véritable fléau.

Docteur Elbou Ould Brahim Vall est président de l’association mauritanienne de lutte contre les infections virales. IL est aussi responsable d’un laboratoire d’analyse médical à Nouakchott. Sur son bureau sont posés les résultats d’un dépistage effectué il y a quelques mois à l’hôpital mère et enfant de la capitale mauritanienne. Résultats qui donnent quelque peu froid dans le dos. Sur les 123 personnes dépistées, 18 sont atteintes d’hépatite B. Un échantillon qui en dit long sur l’ampleur de cette maladie en Mauritanie.

Autant ces chiffres sont effrayants, autant les mauritaniens semblent très peu conscients de l’ampleur des hépatites dans leurs pays.

Les traitements contre les stades avancés de la maladie, notamment la cirrhose du foie, coûtent chers. Le seul salut, c’est la sensibilisation

Le dépistage peut se faire dans les structures de santé à un coût accessible au plus grand nombre. Le vaccin contre l’hépatite a été ajouté au programme national de vaccination. Certains médecins proposent aussi de rendre obligatoire le dépistage prénuptiale. Du fait de la transmission des hépatites par voie sexuelle, des tabous entourent contre la maladie. Nous n’avons pu obtenir le témoignage d’un malade.
Cependant, la sensibilisation commence d’ailleurs à porter ses fruits.

« Je sais que l’hépatite existe ; je me suis dépistée en 2008; j’étais volontaire donneuse de sang ; je ne peux pas vous donner de chiffres mais je sais que c’est une maladie très répandue ici» témoigne un monsieur.

Khalilou Diagana

 

Source : Le Quotidien de Nouakchott

 

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