Après 72 heures de visite à l'intérieur mauritanien, et la périphérie de Nouakchott, la mission des bailleurs organisée par le bureau de la coordination humanitaire en Mauritanie (OCHA), rend compte de ses observations, et pointe du doigt le renforcement de la résilience des populations, qui ne pourra se faire selon elle que par des "partenariats novateurs et diversifiés".
Au terme d'une visite de 5 jours en Mauritanie, dont trois sur le terrain, dans des localités du Brakna, du Gorgol, et dans des quartiers périphériques de la capitale touchés par les dernières inondations, et accueillant les réfugiés maliens, la délégation de représentants de différents bailleurs issus du Golfe (ligue arabe, organisation islamique etc..), de l'union européenne (ÉCHO), de l'union africaine et de la Turquie, entre autres, a tenu une conférence de presse de jeudi 6 février à l'hôtel Mauricenter à Nouakchott, pour un compte-rendu des perspectives potentielles au regard de leurs observations.
"Après avoir échangé avec les communautés locales touchées par l'insécurité alimentaire, la malnutrition infantile et l'impact des inondations, nous avons perçu plus clairement l'ampleur des défis à relever" affirme Mme Faeqa Saeed Al-Saleh, secrétaire générale adjointe, et chef des affaires sociales à la ligue des états arabes.
En 2014, 470.000 mauritaniens auront besoin d'une aide pour le alimentation, et plus de 30.000 enfants risquent de souffrir de malnutrition sévère. "Notre perspective est double : porter secours aux plus vulnérables et renforcer la résilience des communautés afin d'éviter qu'elles ne persistent dans la crise" explique à côté Mr Rashid Khalikov, directeur d'OCHA, basée à Genève.
Dans ce cadre, à ses yeux, "c'était une mission très importante sur le terrain, et auprès des acteurs à l'humanitaire, pour avoir de visu une idée précise des besoins les plus urgents dans le Sahel, dont la Mauritanie". Ce qui justifie sa conviction "qu'aucune institution seule, ne pourra faire quelques chose face à tant de besoins". "Nous devrons nécessairement le faire ensemble! La coopération entre le gouvernement et les partenaires humanitaires pour le renforcement de la résilience de ces populations, sera essentielle" Argue-t-il.
"En 2013, grâce aux bailleurs, l'appel humanitaire a pu être financé à hauteur de 83%" affirme Coumba Mar Gadio,coordinatrice humanitaire du système des nations-unies en Mauritanie. "Le nouveau plan souligne la nécessité de lier les interventions humanitaires au développement à long terme. Pour progresser nous avons besoin d'établir des partenariats novateurs et diversifiés" conclut-elle.
MLK
Source : Noor Info le 06/02/2014{jcomments on}
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