La 22e session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tient ses assises le jeudi 30 et vendredi 31 janvier à Addis-Abeba (Éthiopie).
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz , accompagné d’une imposante délégation, s’est rendu dans la capitale de l’Éthiopie depuis mercredi, en vue de prendre part à cette importante rencontre continentale. Il pourrait, dit-on, être élu à la présidence en exercice de l’organisation continentale pour une année.
La 22e session ordinaire de l’UA sera axée sur l’économie, avec des débats relatifs à l’agriculture, à la sécurité alimentaire et au commerce international.
Les responsables africains se pencheront également sur les urgences politiques et sécuritaires du moment, notamment la situation en République centrafricaine (RCA). Un pays dans lequel le retour au calme total apparaît de plus en plus comme un véritable chemin de croix, malgré la désignation d’un pouvoir transitoire sous la présidence de Mme Catherine Samba Panza.
Également au menu, la guerre du Soudan du Sud, dernier-né des États d’une Afrique qui n’arrive pas à exorciser les démons des conflits de la violence aveugle. Mais aussi la lancinante équation du terrorisme dans l’espace sahélo-saharien. Une zone dont la configuration sécuritaire reste une vive source de préoccupation : un Mali toujours confronté à la survie de combattants islamistes, dont le soutien des organisations auxquelles ils sont affilés n’a pas totalement anéanti la capacité de nuisance; une Libye au sein de laquelle l’autorité de l’État est devenue une arlésienne, avec pour corollaire le développement de la violence; et une Mauritanie et un Niger encore tenaillés par la peur des barbus.
En vertu du principe de la présidence en exercice tournante, la Mauritanie pourrait prendre les commandes de l’UA, car c’est le tour d’une Afrique du Nord amputée du Maroc, une Algérie dont le chef d’État ne serait pas en parfaite santé, d’une Tunisie en transition et d’une Libye en grosses difficultés au plan sécuritaire.
L’éventualité d’une présidence mauritanienne a été évoquée pour la première fois, le 12 janvier dernier, par le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds mondial pour la population (UNFPA) et secrétaire général adjoint des Nations unies (ONU), à l’occasion d’une visite à Nouakchott. Déclaration abondamment commentée dans la presse mauritanienne au cours des semaines écoulées.
La Mauritanie n’a pas présidé aux destinées de l’organisation panafricaine depuis plus de 40 ans, sous le magistère de maître Moctar Ould Daddah.
Amadou SECK
Source : Les Afriques le 29/01/2014{jcomments on}
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