En boycottant les dernières élections, la Coordination de l’Opposition démocratique mauritanienne a tout perdu. Sa crédibilité, une partie de son électorat et le pouvoir.
A quelques mois des présidentielles le président du RFD Ould Daddah émet déjà des réserves pour les présidentielles de 2014 et pose des conditions pour ne pas répéter les mêmes erreurs qu’en 2009.En attendant d’autres clarifications, la COD fait face à une autre opposition officielle dont le chef de file est le président du parti islamiste TAWASSOUL Ould Mansour avec 16 députés au prochain parlement. Mais aussi au vainqueur des dernières législatives et municipales Ould Aziz.
Pas de répit en vue pour la Coordination de l’Opposition démocratique mauritanienne ( COD) qui a tout perdu en boycottant les dernières législatives et municipales .L’heure est au bilan à quelques mois des présidentielles de 2014 qui s’annoncent difficiles même pour le vainqueur Ould Aziz qui fait face à plusieurs accusations de corruption et une nouvelle opposition de plus. Pour les observateurs c’est la crédibilité de la COD qui est remise en cause. Le boycott n’a rien servi. On s’attendait à une révolte populaire au niveau des urnes mais c’est le contraire qui s’est passé. Plus de 70 pour cent des citoyens sont passés devant l’isoloir permettant ainsi au final au parti islamiste de passer derrière l’UPR, le parti de la majorité. L’opposition classique voit ainsi éclater son électorat et perd de facto le pouvoir. Face à cet échec, les deux principaux leaders Ould Maouloud de l’UFP et Ould Daddah du RFD assument leurs responsabilités.
A quelques mois des présidentielles de 2014 Ce dernier le plus ancien des chefs de file de l’opposition et trois fois malheureux candidats aux dernières élections émet des réserves en posant des conditions pour ne pas répéter les erreurs de 2009 qui ont permis à Ould Aziz d’être élu président. Ces conditions préalables non encore officialisées laissent présager des doutes sérieux sur l’avenir même de la COD qui doit faire face aujourd’hui à une nouvelle opposition dont le chef de file est Ould Mansour président du parti islamiste TAWASSOUL avec 16 députés à la nouvelle assemblée nationale. L’un des plus vieux opposants au régime de Ould Aziz se retrouve ainsi écartelé entre deux feux en net recul par rapport aux années précédentes sans aucun député au sein du prochain parlement. Sans aucune mairie .Un vide qu’il faudra combler le plus vite pour exister sur la scène politique. De l’opposition à la dissidence il n’y a qu’un pas à franchir pour donner un sens à une autre forme de contestation et continuer d’être un boulet de Ould Aziz. Cette pression présidentielle risque encore d’affaiblir davantage la COD qui regroupe toujours 11 partis qui doivent tirer les leçons du passé. La première Ould Maouloud et Ould Daddah doivent se remettre en cause et passer le flambeau à la nouvelle génération. La deuxième la Coordination doit éviter désormais la politique de chaise vide dont les conséquences sont énormes pour les partis et en général ce choix permet la bérézina du pouvoir en place aux différentes élections et l’arrivée au meilleur des cas d’autres forces politiques désirables ou indésirables. Et enfin l’opposition doit mettre en avant les préoccupations principales des citoyens et non ses seules ambitions de pouvoir avec en toile de fond la question nationale ou la difficile cohabitation entre les différentes communautés du pays.
Autant d’enseignements qui doivent sonner comme une seconde alerte dans les états- majors des partis de la COD et cela suffit certainement à restaurer la confiance des mauritaniens.
Bakala Kane{jcomments on}
(Reçu à Kassataya le 19/01/2014)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Les opinions exprimées dans cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com