François Hollande et Julie Gayet : une  » affaire d’État  » que la presse étrangère semble prendre au sérieux

MÉDIAS – Les médias étrangers se sont rapidement emparés de la révélation du magazine Closer paru vendredi 10 janvier. La liaison prêtée par le titre people à François Hollande avec l'actrice Julie Gayet, est même qualifié d'"affaire d'État" par certains journaux. Faute de détails croustillants ou de rebondissements, la plupart des titres se contentent de rappeler les précédents chez les présidents français ou optant, notamment en Italie, pour une approche légère et people de cette liaison présumée.

 

Les journaux britanniques de samedi évoquent l'affaire en première page, même le très sérieux Financial Times (FT) qui tout comme le Times (regardez les unes dans le diaporama ci-dessous) consacre à ces révélations un éditorial soulignant l'importance prise par cette affaire dans l'Hexagone. A Londres, le site internet de la BBC a bondi vendredi sur ces affirmations en les plaçant en dominante mondiale pendant quelques heures dans la matinée.

 

Le Times s'amuse à publier une sorte d'agenda fictif du président en franglais, où celui-ci affirme: "Je suis le sexy, dirty chien!" Le FT, qui publie une photo de l'actrice en première page, prend dans un éditorial la défense du président français, qui doit pouvoir "manger ses croissants en paix". Moins charitable, le Daily Telegraph affirme que François Hollande "fait face à une nouvelle crise".

 

Pour l'expert britannique en relations publiques Mark Borkowski, interrogé par l'AFP, "l'opinion publique dans le monde s'attend à ce genre de choses de la part des présidents français".

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"Oh là là!" : plusieurs médias allemands ont choisi cette interjection en français dans le texte comme accroche. Évoquant une "affaire d’État" – un jeu de mots, puisque "Affäre" en allemand signifie également une liaison sentimentale – le site internet de Bild se sent toutefois obligé d'expliquer que "les Français sont particulièrement habitués aux frasques sentimentales de leurs présidents en exercice", en rappelant que Nicolas Sarkozy avait entamé une relation avec Carla Bruni après le début de son mandat, avant de l'épouser.

Le très sérieux quotidien économique Handeslblatt évoque "la surprenante réaction unanime des hommes politiques français qui condamnent la violation de la vie privée du chef de l'État" sans "essayer d'exploiter" politiquement l'affaire.

La plupart des journaux espagnols ont placé vendredi soir le sujet en Une ou très haut sur la première page de leur site internet. El Pais (centre-gauche) titre: "L'annonce d'une liaison secrète énerve Hollande", ajoutant un lien qui renvoie à un ancien article intitulé "personne n'aime Valérie Trierweiler". El Mundo (centre-droit) consacre un portrait à l'actrice intitulé "Qui est Julie Gayet?". Avec sa photo en Une, le journal catalan La Vanguardia décrit "une femme de talent et discrète".

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Le premier journal italien, Il Corriere della Sera, ne diffuse qu'une galerie de photos sous le titre: "Hollande a une maîtresse. Les photos sur un site people". Le quotidien turinois La Stampa, dans un article daté de Paris, rappelle que "la France, forte d'une ancienne tradition de libertinage,entre histoire, cinéma et littérature, s'est toujours montrée tolérante à l'égard des histoires conjugales et extraconjugales de ses présidents".

Outre-Atlantique, Time magazine publie un court article accompagné d'une photo de l'actrice et intitulé "Qui est Julie Gayet?". Le site de CNN publie un éditorial du Canadien Matthew Fraser, professeur à Sciences Po Paris, qui estime que les allégations de liaison "sont une distraction bienvenue" pour les Français et "pourraient même l'aider (le président) dans les sondages".

 

 

(Photo : Financial Times)

 

Source : Le HuffPost  avec l'AFP

 

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