L’Union Pour la République (UPR) mène une guerre médiatique sans merci contre les islamistes dont l’entrée impromptue, surprenante et décisive dans la compétition électorale, après le refus de Tawassoul d’opter pour le boycott prôné par ses camarades de la COD le RFD et l’UFP, a fortement pesé sur les scrutins du 23 novembre dernier.
Avec cette apparition des islamistes comme seconde et future force politique incontournable du pays de l’ère postélectorale, telle qu’elle ressort de la lecture …
du premier tour des élections du 23 novembre passé et des pronostics créditant Tawassoul, pris tout seul, de bon résultats au second tour face à l’UPR, le parti au pouvoir se trouve malgré son avance dans une course où ses calculs électoraux antérieurs sont complètement faussés.
C’est d’autant vrai que les chances des islamistes se sont renforcées après cet accord commun signé avec l’APP et El Wiam portant à donner des consignes à leurs militants et à leurs sympathisants réciproques pour voter en faveur de leurs partis, là où ils sont en ballotage avec des partis tiers, particulièrement l’UPR.
C’est dans ce contexte de panique politique que le parti au pouvoir qui est à 5 jours du jour des scrutins, a décidé de changer sa ligne de communication, en s’adonnant vertement à une campagne de diabolisation des islamistes, mettant en garde les citoyens et les électeurs contre cette force politique qui selon l’UPR peut mener le pays vers le chaos.
Selon des récentes déclarations faites par la ministre mauritanienne des Affaires sociales, de l'Enfance et de la Famille Aicha Vall Mint Michel Verges, voter les islamistes du parti Twassoul "c’est mener le pays vers une guerre civile qui brûlera tout sur son passage.
Elles s’est aussi attaquée également à la gestion faite par les islamistes de trois communes à Nouakchott, ( Toujounine, Teyarret et Arafat). À travers ses communes, "les maires islamistes ont montré leur faiblesse et leur manque d’expérience", a-t-elle dit.
Aicha Vall Mint Michel Verges s’exprimait samedi à Nouakchott devant des coopératives de femmes. Elle a exhorté ces dernières à se regrouper dans des réseaux locaux pour être appuyées dans leurs activités.
Des propos qui dissimilent une peur des candidats du parti au pouvoir devant le cyclone islamiste revigoré par le pacte d’alliance signé conjoncturellement par Tawassoul et les seigneurs de l’opposition modérée, généralement plus proches du parti au pouvoir que des opposants radicaux.
Mais, les circonstances électorales actuelles et le sentiment de l’APP et d’El Wiam d’être victime d’une élection pas totalement transparente, plutôt organisée à la faveur du parti au pouvoir, a fini par conduire à cette union de raison qui constitue réellement un défi électoral de l’UPR pour consolider sa présence parlementaire à l’Assemblée nationale et aux conseillers municipaux l’an prochain.
Reste à savoir si les électeurs prendront acte de cette campagne de diabolisation des islamistes, ou inscrirons les sorties critiques de l’UPR contre Tawassoul dans le cadre de discours véhéments et hostiles propres à tous partis politiques engagés dans une rude compétition, à des niveaux relativement semblables.
Notons enfin que jusqu’à ce moment, les islamistes très réactifs n’ont pas encore riposté face à cette campagne, mais sans doute murissent-t-ils leur réplique pour rassurer les électeurs et rendre au parti au pouvoir la monnaie de sa pièce.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 15/12/2013{jcomments on}
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