A l’occasion de la célébration de la journée 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme, le regroupement des victimes des événements 89-91, soutenu par des organisations des droits de l’homme (IRA, TPMN REVE…) a organisé une marche de protestation pour réclamer la justice.
La marche s’est ébranlée du carrefour BMD en direction du ministère de la justice où sa progression vers le palais présidentiel a buté à un imposant barrage sécuritaire dressé par la police.
Refusant d’abdiquer dans leur revendication de la justice et en l’absence du Président de la République, en voyage en Afrique du Sud pour rendre un dernier hommage à feu Nelson Mandela, les organisateurs de la marche ont été convoqués par le wali de Nouakchott auquel ils ont soumis leurs doléances.
Le regroupement des victimes des Evénements 89/91 dit refuser en cette occasion du 10 décembre , journée internationale des Droits de l’Homme de faire créditer les déclarations de certains officiels au niveau des instances nationales et internationales prétendant que tout le contentieux lié au passif humanitaire et à la déportation des negro-mauritaniens est apuré.
« C’est par ces mots que nous venons de dénoncer les manquements graves au cours de la résolution du dossier des fonctionnaires et agents de l’état et le règlement des autres secteurs public et privé » disent les marcheurs dans un communiqué distribué à cette occasion.
Partant de ces insuffisances , dues à la prise de la décision unilatérale, en écartant nos deux représentants de la commission nationale chargée du recensement des fonctionnaires et agents de l’état victimes des événement 89/91 et de la formulation des propositions des solutions acceptables et concertés, les autorités à elles seules ont pris la décision de ne pas prendre en charge la reconstitution de carrière qui est l’ossature du règlement définitif et correct de ce contentieux (…) affirme le regroupement selon lequel il y a d’autres difficultés rencontrées par certaines familles victimes dans le recouvrement de leur état civil et de leurs terres spoliées.
« Il faut aussi rappeler qu’il existe toujours et jusqu’à présent des refugiés au Mali et au Sénégal qui demandent à être rapatriés » indiquent les organisateurs de la marche qui brandissaient des bandeaux rouges en signe de deuil sur lesquels on peut lire : « nous exigeons l’application de la décision prise par le ministère des affaires islamiques en avril 2011 de cartographier les sépultures des martyrs », de mettre en place une commission indépendante pour le règlement des génocides » ainsi que d’abroger la loi d’Amnistie 1993.
Ba Abou
Source : Le Rénovateur le 10/12/2013{jcomments on}
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