Ghassem et Nouadhibou : chronique d’une histoire d’amour

L’histoire d’amour entre le député -candidat à la mairie de Nouadhibou Ghassem ould Bellali et les populations de cette ville remonte à 1994 du siècle dernier.

Ghassem fait une entrée fracassante sur la scène politique locale en 1994 comme second sur la liste municipale du PRDS, candidat d’une coalition hétéroclite comprenant les chartistes, les Hayakel et les Adrarois.

Il succéda à Ahmed Salem ould Moichine le maire élu qui a été mis en prison en cours de mandat pour malversations après un contrôle d’état que certains jugent être le fruit d’une conspiration pour laisser la place à Ghassem .

La baraka aidant les travaux d’Amextipe initiés par son prédécesseur seront réceptionnés après sa prise de fonction (routes bitumées, abattoir, enclos de bétail, centres de santé, écoles) mais son plus grand exploit fut de faire de ce machin que les habitants dénomment «  El beladiya  » une machine administrative opérationnelle.

Il s’appropriera la paternité des réalisations et accordera une attention particulière à la propreté de la ville ainsi qu’aux affaires sociales comme la santé, les écoles, organisation des marchés, aide aux nécessiteux et autres.

Les populations constatèrent l’amélioration rapide de la qualité des services de la commune sous l’impulsion d’un maire présent et qui veille à ce que les agissements de ses agents ainsi que de ses prestataires soient conformes aux missions assignées.

Il échouera par deux fois à se faire coopter par le PRDS et sera remplacé à la mairie par Abdellahi ould Minnih qui cédera sa place à l’ex ministre Mahfoudh ould Mohamed Ali.

En 2006, Il se portera candidat Du Parti Renouveau Démocratique (R.D.) de son ami Moustafa ould Abeiderrahmane à la députation et à la mairie et il connut une brillante victoire : élu député mais une coalition dirigée par des conseillers APP lui ravit le fauteuil de maire.

Cette trahison que les populations mettent sur le compte de l’administration de l’époque de la transition alliée à l’establishment politique (majorité comme opposition) lui valut un élan de solidarité et de sympathie sans précédent des habitants.

Son franc succès aux élections du 23 Novembre 2013 sous la bannière du parti Karama (élu député et ayant une confortable avance de plus de 4000 voix par rapport à la liste UPR des municipales qui va avec lui au second tour) prouve la solidarité des populations de Nouadhibou avec lui ainsi que leur ferme volonté de voir réparer l’injustice dont il a été victime en 2006.

A noter aussi que Ghassem bénéficie d’un préjugé favorable du à son passage de deux ans à la mairie. Il se prévaut d’un bilan positif par rapport au désastre des gestions qui lui ont succédées et que l’électeur lambda voit leur continuité dans les listes des partis traditionnels.

Il faut remarquer que l’électorat de Ghassem se recrute dans toutes les couches, toutes ethnies, toutes régions ou tribus et toutes tranches d’âges ainsi que dans la majorité comme de l’opposition.

Cela fait de cet électeur « ghassemien »un élément insaisissable et non influençable car non organisé, c’est par définition le citoyen lambda de Nouadhibou qui n’a de compte à rendre qu’à sa conscience.

Il semble que la victoire ou revanche de Ghassem est inéluctable mais la question qui se posera après : combien durera cette lune de miel entre lui et les populations ? Wait and see.

Mohamed Ghoulam Beye Abdel Vetah, Nouadhibou{jcomments on}

(Reçu à Kassataya le 10/12/2013)

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