Le crime parfait : voler à Tawassoul leur victoire et mettre le sabotage sur le dos de la CENI…

Curieusement la république militaire de Mauritanie semble se destiner à avoir les mêmes réflexes anti-démocratiques que ses voisins frères d’armes arabos dès que les islamistes remportent des élections démocratiques à savoir tout faire pour ruiner le verdict des urnes.

On a vu ce que cela a donné en Algérie et en Egypte, nous verrons ce que cela va donner en Mauritanie si les islamistes réalisent l’entourloupe où curieusement pour une fois que les islamistes risquent de devenir la première force de l’opposition tout d’un coup une élection qui s’est déroulée dans le calme, l’efficacité et la transparence se transforme en un chaos électoral apparemment parfaitement prémédité par une puissante main invisible…

La démonstration n’est plus à faire pour prouver que si la CENI est responsable, les premiers coupables sont les agents du ministère de l’intérieur. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, lire cet article : « voici la preuve que les agents du ministère de l’intérieur sont les premiers responsables ».
http://chezvlane.blogspot.com/2013/11/voici-la-preuve-que-les-agents-du.html

De l’avis de tous les observateurs nationaux et internationaux, des citoyens, du chef de l’état, tout semble s’être bien passé jusqu’aux fameux procès-verbaux en fin de course. Là les plus incroyables signes de sabotages ont eu lieu presque partout sur le territoire jusqu’à Tevrag-zeina où une dame d’un centre de la CENI semble ne plus savoir ce qu’elle fit des procès-verbaux qu’elle reçut pour ensuite finir par les retrouver. D’un côté tel chef de bureau trop fatigué par une nuit de travail semble être parti sans faire son travail pour revenir plus tard tranquillement. Là les rapports les plus délirants semblent imprimés, sans qu’on puisse les authentifier, comme à Barkéol où on noterait 792 inscrits, 660 votants, 549 nuls. En sabotage, plus c’est gros, plus ça passe…

Même si on peut trouver mille explications plausibles pour tant de votes nuls notamment cette consigne donnée par certains à leurs électeurs à savoir de ne se soucier que de tel scrutin au maximum de deux et chercher par exemple le cheval sur une feuille verte et l’étoile sur une feuille jaune qu’importe les deux autres scrutins, malgré ce genre de consigne, cette cascade de sabotages en chaîne est plus que douteuse face à une organisation sans reproche jusque-là en un temps record.

Pourtant quelque chose aurait pu donner l’alerte d’un sabotage depuis le début. « 600 électeurs inscrit sur le Ravel à Nouakchott au quartier El mina, bureau de vote de l’École 09, munis de leurs reçus d’inscription, n’ont pas retrouvé leurs nom sur la liste électorale aujourd’hui 23 novembre. Ils n’ont finalement pas voté pour les élections législatives et municipales» a déclaré Ethmane Ould Bidiel de l’APP (Alliance Populaire progressiste)
Parmi ces 600 électeurs, a précisé le responsable de l’APP, il y a Marieme Mint Bougary, neuvième sur la liste nationale des femmes présentée par ce parti pour les législatives. » source rédaction Cridem.

Curieux que le seul si concerné soit le parti APP de Messoud qui fut le plus virulent contre la CENI et qui fut à l’origine des premiers incidents violents à Zouerate criant à la fraude et demandant sur-le-champ des résultats comme s’il dirigeait un parti important alors que l’homme dort à la présidence de l’assemblée depuis des années avec 4 députés dont il ne lui restait que deux.
Messoud perdre du terrain dans une zone minière qui emploie beaucoup de hratines, est-ce difficile à comprendre ? Écoutons un extrait de l’article « Mauritanie : la démocratie pour les « bien-nés » et les friqués » du journaliste Mohamed Sneiba qui pourtant l’aime bien :

« D’ors et déjà, l’APP semble hors-course. Tout le monde le constate mais personne ne se demande pourquoi. Pourquoi l’APP a perdu deux importantes citadelles, à savoir la cité minière de Zouerate, d’où la Mauritanie exporte 14 millions de minerai de fer par an, et qui tombera le 7 décembre dans l’escarcelle de l’UPR ou du Sursaut, et Nouadhibou, la capitale économique où elle risque de ne même pas avoir l’un des trois sièges de députés ?

Le partie de Messaoud, on l’oublie trop vite, a été saigné à blanc deux fois. Le parti, « Al mostaqbal » né de ses cotes, après la rupture entre le vieux leader haratine et l’ancien maire d’El Mina et ancien ministre de la jeunesse, Mohamed Ould Borboss, a sans doute eu des conséquences sur la présence de l’APP à Nouakchott.

Le départ du secrétaire général de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), Samory Ould Bèye, l’alter ego d’Ould Borboss, explique, en partie, l’échec de l’APP à Zouerate et à Nouadhibou, deux villes où les activités de mines et de pêche attirent des dizaines de milliers de travailleurs mauritaniens. »

Après ça, on s’étonne de la crise de nerfs de Messoud prêt à mettre Zouerate à feu et à sang si la CENI ne lui donne pas les résultats qu’il attend et vite ! C’est pourtant là, le prétendu sage de la feuille de route…

Revenons au coup d’état électoral contre la CENI : à qui profiterait le crime ?

Pour qui craint nos islamistes, le crime « présumé » profiterait au pouvoir qui est le seul à ce jour à avoir les résultats car ce sont des agents du ministère de l’intérieur qui sont les plus près du dépouillement comme autant d’observateurs…

Cependant connaissant le courage de notre général en chef, pourquoi attaquer de front les islamistes en faisant un coup d’état électoral net en annulant les élections quand on peut les faire annuler autrement en sabotant les élections juste avant les résultats de sorte à mettre cela sur le dos de la CENI ? Avec comme clou du spectacle Tawassoul qui crieront eux-mêmes aux irrégularités entraînant avec eux d’autres jusqu’à annuler ces élections : le crime parfait sans haine des islamistes contre le pouvoir ; ce qui n’est pas rien.

C’est ce scénario qui semble être en train de se dessiner : tous les partis annoncent leurs résultats en vainqueurs et tous crient à la fraude, de sorte que tout le monde est prêt à refuser les résultats qui se font attendre. Le peuple lui est bien préparé, on a entendu sur sahel TV un journaliste dire que c’est la faute de la CENI qui n’a pas d’excuse vu que c’est la première fois que le ministère de l’intérieur ne touche à rien… Un comble !

Tout est donc prêt pour avoir la peau de la CENI et refaire des élections beaucoup moins claires avec un engagement du pouvoir bien plus fort afin d’éviter ce genre de réussite des islamistes surtout que le pouvoir dispose désormais d’une carte électorale précise.

A moins comme le pensent certains qu’Aziz ne compte pas faire annuler les élections mais qu’il sème la zizanie car son caractère de manipulateur est tel que c’est quasiment une raison d’être or les faits donnent raison à ce constat : le pouvoir azizien n’a jamais rien organisé sans tension gratuite ni son élection ni le recensement ni le passeport biométrique ni ces élections. Chez Aziz, au-delà des apparences calmes, tout est goût de tension et manipulation comme si la société calme l'angoissait comme un calme précédant une tempête qu'il ne verrait pas venir ; autant donc toujours occuper le pays par les tensions et les divisions. C’est très inquiétant pour la suite. On se demande d’ailleurs si la balle amie qu’il a reçue n’était pas le fruit d’une arme qu’il essayait de trop manipuler…

Pour l’instant on s’inquiète du temps perdu par ce sabotage manifeste dont le clou du spectacle pour achever la CENI risque d’arriver si les résultats sortant trop tard, la CENI ne puisse alors plus faire venir les bulletins du second tour à temps car vu qu’il s’agit d’un bulletin unique, on imagine qu’il en faudra un en fonction de ceux qui resteront au second tour. Alors ce sera l’apothéose à la TVM avec maître Aziz le sauveur obligé de dire aux mauritaniens qu’avec tout ce qui s’est passé comme incompétence voilà que la CENI n’a pas de bulletins à temps pour le second tour.

On imagine le peuple choqué et le nom des sages sali à jamais sur l’autel de l’azizanie.

Mais nous n’y sommes pas encore : pour l’instant il faut chauffer les hratines de Messoud, et créer des tensions tribales ici et là, semer la peur, le reste suivra…

Heureusement, qu’importent les procès-verbaux, les bulletins intacts sont encore disponibles. Va-t-on en faire disparaître quelques lots comme les 600 inscrits d’El mina pour mettre définitivement le feu aux poudres ?

Pourquoi se gêner si à la fin, on élimine les islamistes ; seuls capables d’inquiéter bientôt le pouvoir surtout en infiltrant l’armée…

VLANE A.O.S.A.

Source  :  Chez Vlane le 27/11/2013{jcomments on}

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