Mohamed Jemil Mansour, leader du parti d’obédience islamiste a accusé l’armée d’ingérence dans le jeu politique et du pourrissement de l’opération électorale. Ces propos ont été tenus par le dirigeant islamiste au cours d’une activité organisée par son parti dans la moughataa d’Arafat à Nouakchott dans le cadre de la campagne électorale actuellement en vigueur dans le pays.
On évitera bonnement de s’interposer entre Jemil et l’armée puisque cette aventure entre deux frères est généralement source de regrettables malheurs, mais, nous affirmons toutefois que sans la Grande Muette, Ould Mansour ne serait pas aujourd’hui le président d’un parti politique.
Bien plus, lorsque Jemil Mansour était libre de s’exprimer sans contraintes et de s’appesantir sur n’importe quel sujet qu’il veut, il a oublié son passé de détenu vivement traqué par les autorités en 2005, finalement libéré à la faveur d’une action pilotée par l’armée pour corriger le processus démocratique du pays.
Une relaxe, dont on se souvient, accompagnée parallèlement de la mise en liberté de prisonniers islamistes qui avaient peuplé les prisons mauritaniennes à l’époque, qui n’aurait jamais eu lieu si la Grande Muette n’était pas intervenue pour ramener la Mauritanie à la normalité constitutionnelle.
Personne ne peut aujourd’hui recourir à cette surenchère orchestrée contre les militaires, parce que tout simplement, l’armée est depuis longtemps étrangère au jeu politique, plutôt chargée d’autres missions régaliennes dont la protection des frontières et la sécurité des citoyens et de leurs biens dont les islamistes.
Il est fort bénéfique pour tous de laisser les dossiers du passé de côté, car leur ouverture ne sera porteuse d’intérêts à personne. Nous pensons que ceux qui creusent avec leurs pieds les sols, peuvent trouver les poignards de leur élimination dans les entrailles des sables qu’ils déterrent.
Source : Le Véridique