«Si Messoud n’existait pas, la Mauritanie allait l’inventer», dixit Messoud Ould Boulkhair

Le Président de l’Assemblée Nationale, Messoud Oud Boulkhair était l’invité mercredi soir 6 novembre 2013 de la télévision privée Al Watanya. Durant plus de deux heures d’horloge, le vieux patriarche Harratine est revenu sur tous les sujets, politique, économique, social de la vie du pays. Face à trois journalistes dont le doyen Brahim Ould Abdallahi et Fatimetou Sow Deyna, le Président de l’Alliance Populaire Progressiste est resté égal à lui-même en termes de franchise et clarté. Chaque fois, il ponctuait le débat dune des répliques dont il a le secret qui permettent d’égayer l’assistance. Tout est passé

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Depuis les raisons qui ont motivé sa position de soutenir Sidi Ould Cheikh Abdallahi au coup d’état du 6 août 2008, la création du Front National pour la Défense de la Démocratie en passant par les accords de Dakar et les élections de juillet 2009. Messoud Ould Boulkhair a évoqué aussi toutes les péripéties de la préparation d’un dialogue qui devait être inclusif. Refus du Président Aziz. Surenchère de la COD. Refus de la COD d’entamer un quelconque dialogue. Rencontres d’Aziz avec les Présidents des différents partis. Déclaration le 28 novembre 2010 de sa disposition à ouvrir un dialogue avec l’opposition. L’esclavage existe en Mauritanie. Le pays va très mal économiquement parlant. Les élections de novembre auraient gagné à être plus intéressantes si tout le monde y participait, cependant moi et certains autres partis, notamment de la CAP y prenons part. Ni la France, ni l’Union Européenne ne constituent plus pour moi un modèle ni en démocratie ni en quoi que ce soit. C’est eux qui ont légitimé le coup d’état du 6 août 2008. Je n’ai plus aucune confiance en la CENI, une institution dont les fonctionnaires ont été pris sur la base de népotisme et de tieb tieb. Je suis le premier Harratine qui a demandé l’émancipation de la couche, j’avais à peine 21 ans. Mon témoin est encore vivant, c’est Ahmed Ould Mohamed Saleh. Si je n’existais pas, la Mauritanie allait m’inventer.

 

Source : Le Calame

 

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