Prochaine réunion des chefs d’état-major du CÉMOC : Un seul objectif : la sécurisation du Sahel !

L’insécurité prévalant dans la région du Sahel en raison de la prolifération de groupes armés, même après la guerre gagnée contre les djihadistes qui occupaient le nord du Mali, préoccupe au plus haut point les pays de la région. Cette situation très inquiétante a fait réagir les pays concernés, en l’occurrence le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, comme l’indique cette convocation d’une réunion de leurs responsables militaires le 8 novembre prochain à Niamey.

 

C’est un responsable du ministère malien des Affaires étrangères qui a révélé l’information à l’AFP : “Le 8 novembre, les représentants des armées du Mali, du Niger, de la Mauritanie et de l'Algérie vont se rencontrer à Niamey pour aborder les questions de sécurité dans le Sahel.”
 

Sollicité sur cette question, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’est récemment rendu à Nouakchott, Bamako et Niamey, a affirmé lors de son étape au Mali que cette rencontre de Niamey avait pour but “d'approfondir la coopération militaire sous-régionale”. Interrogé sur “l'inefficacité” de ce comité militaire régional basé dans le sud de l'Algérie mais qui n'a jamais réellement fonctionné depuis sa création en 2010, Ramtane Lamamra a répondu que      “le Cémoc est perfectible”, mais qu'il ne faut pas “jeter le bébé avec l'eau du bain (…), il est important de parfaire cet outil”.

Plus tranchant sur le sujet, le chef de la diplomatie algérienne a insisté sur le fait que “le danger sécuritaire existe toujours dans la région” et que “c’est pour cette raison que l'Algérie mettra tout en œuvre pour le renforcement de la sécurité dans le Sahel”. Il y a lieu de signaler que des pays membres du Cémoc, seul le Niger participe à la mission de l'ONU au Mali (Minusma) aux côtés des armées d'autres pays ouest-africains et du Tchad. Ramtane Lamamra a par ailleurs estimé qu'outre la réponse militaire, “pour trouver une solution aux problèmes (du Sahel) la coopération économique doit être au cœur de notre démarche”. Toujours dans le but de réduire l’insécurité au Sahel, Bamako a décidé hier de lever les mandats d'arrêt lancés contre quatre responsables de la rébellion touareg du Mali au nom de “la réconciliation nationale”.
 

Pour rappel, ces mandats d'arrêt avaient été émis il y a plusieurs mois contre des responsables rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). “Les mandats d'arrêt contre Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (MNLA), Mohamed Ag Intalla, Ahmada Ag Bibi et Alghabass Ag Intalla (HCUA) sont levés pour faciliter la poursuite du processus de réconciliation nationale”, a déclaré un responsable du ministère malien de la Justice. Ahmada Ag Bibi a confirmé à l'AFP la levée des mandats contre lui et ses trois compagnons. “C'est une bonne volonté de dialogue. (…) Nous aussi, nous sommes dans cette bonne volonté de dialogue”, a-t-il affirmé. Lui, Mohamed Ag Intalla et Alghabass Ag Intalla sont candidats dans la région de Kidal, fief des Touareg, aux élections législatives prévues le 24 novembre.
 

Avec une trentaine d'autres rebelles touareg, les quatre responsables avaient été visés par des mandats d'arrêt pour avoir pris les armes début 2012 dans le nord du Mali. Vendredi, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avait estimé que la situation dans le nord de son pays, “singulièrement à Kidal”, était “inadmissible, insoutenable, intolérable”.

 

Merzak Tigrine

 

Source : Liberté Algérie

 

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