Après l’échec du dialogue amorcé, il y a quelques semaines, pour rapprocher les positions de la COD et du pouvoir, autour des élections du 23 novembre prochain, le docteur Kane Hamidou Baba, président du Mouvement pour la Refondation (MPR) a décidé de lancer une ultime tentative pour éviter, à la Mauritanie, des élections amputées d’une importante partie de l’opposition démocratique.
Si, pour certains, cette tentative intervient beaucoup tardivement, pour le président du MPR, il n’est jamais trop tard pour bien faire, particulièrement quand il s’agit de prévenir un mal qui risque d'affecter la paix sociale.
Contrairement aux initiatives précédentes, Kane Hamidou Baba a opté pour un document « en navette », c’est dire que sa proposition – une feuille de route, en fait – sera envoyée à l’ensemble des pôles politiques pour lecture et amendements. Les points de convergence faisant l’objet d’un accord entre les partis. « L’avantage », explique le président du MPR, « est d’éviter des face-à-face entre des gens qui s’observent en chiens de faïence et s’invectivent dans des débats stériles ».
La proposition a déjà reçu le soutien des partis de l’Alliance Patriotique (AP) dont est membre le MPR. Et le feedback déjà entrevu l’encourage à aller au bout de sa démarche, parce que, contrairement à de nombreux mauritaniens, le docteur Kane garde l’espoir de voir la classe politique mauritanienne se ressaisir et connaître un sursaut patriotique. « Pourquoi », s’est-il interrogé, « la Guinée et le Mali, pays-frères où les tensions étaient autrement vives, où le sang a même coulé, ont-ils réussi à relever le défi, en organisant des élections inclusives, et la Mauritanie constituerait-elle une exception ? » Espérons que cette proposition permettra, comme le souhaite son initiateur, d’éviter, à la Mauritanie, un lendemain d’élections contestées.
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