Sans faux-semblant l’Union des Forces pour le Progrés ( UFP) n’ira pas aux urnes le 23 novembre prochain. Elle va retirer ses listes pour les municipales.
Ainsi en a décidé cette fin de semaine le bureau exécutif du parti en conclave à Nouakchott depuis une semaine. Cette marche en arrière va dans le sens du respect des engagements de la COD qui compte 11 partis dont le parti islamique de Jamel Mansour qui fait défection. Sauf un autre impératif la grande majorité de l’opposition boycottera les législatives et municipales prochaines. Sans rien céder sur ses valeurs Ould Maouloud sauve ainsi la face et les fondamentaux de son parti qui ont failli voler en éclat voire remettre en cause sa présidence dans sa confrontation avec le régime de Ould Aziz.
L’UFP ne participera pas finalement aux élections de novembre prochain. Les observateurs imaginent mal le contraire si le bureau exécutif en conclave dans la capitale mauritanienne depuis une semaine en avait décidé autrement.
En effet une large majorité a rallié la position du président Ould Maouloud pour abonder dans le sens des engagements des partis de la COD pour boycotter les urnes. L’attrait que le leader de l’UFP exerce sur les instances du parti a failli se fissurer pour des questions de principe. Ce deuxième retournement de la situation pourrait peut-être pousser le médiateur Ould Maouloud à reprendre sa place c’est à dire son bâton de pèlerin pour rouvrir le dialogue avec la majorité. Pas chose facile pour l’UPR préoccupé à faire campagne et beaucoup de pressions sur les candidats de tout bord en réactivant la machine du régionalisme et du tribalisme.
L’UFP a tout intérêt à rester ferme sur sa parole pour peser sur la balance des pourparlers. C’est le report des élections sur la base de la recomposition de la CENI,l a neutralité de l’administration et de l’armée, l’audit du fichier électoral ou rien. Autrement dit des élections libres et transparentes. L’opposant historique d’un des partis les plus importants en Mauritanie sait que sans la participation des 11 partis de l’opposition ces élections ne seront pas crédibles. Pour sauver la face il faudra se remobiliser même si le délai est de plus en plus court. L’onde de choc serait identifiable si l’UFP avait persisté dans ses erreurs en écoutant les plus récalcitrants. Il l’est moins avec TAWASSOUL le seul parti de la COD pour le moment qui fait faux bond. Ould Maouloud prend acte et plus que jamais optimiste en regardant du côté de certaines alliances de l’opposition qui jouent le jeu et ne seront pas au rendez-vous du 23 novembre comme le MPR de Kane Hamidou Baba et l’APP de Ould Boulkheir certainement qui ne ménage pas ses efforts pour la reprise du dialogue avec le pouvoir. Pas question en tout cas pour l’UFP d’envisager autre chose que le boycott quitte à empêcher pacifiquement les électeurs à se rendre aux urnes. L’application de cette stratégie reste la seule façon de barrer la route à Ould Aziz à défaut de le bouter hors du palais de Nouakchott avec les manifestations. Pas sûr que cela suffise.
Bakala Kane{jcomments on}
(Reçu à Kassataya le 11/10/2013)
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