Les nouakchottois en ont marre de patauger dans l’eau et la boue

Crédit photo : Facebook

La pluie est tombée de nouveau hier dimanche 15 septembre courant sur la capitale Nouakchott, replongeant la vie socioéconomique dans la citée dans la merde, réduisant considérablement la circulation des biens et des personnes et aggravant la situation des sinistrés toujours prisonniers des précipitations tombées la semaine dernière sur la ville.

Le comité interministériel de crise chargé de résoudre le problème des pluies dans la capitale, toujours aux abonnés absents, a quant à lui du pain sur la planche.

Avec ces nouvelles averses intermittentes d’hier, les citoyens étaient de nouveau au rendez-vous des moult problèmes dans ces conditions pluviométriques agaçantes qui continuent de peser de leur lourd poids sur la capitale.

Certains, habituellement tenaces à leurs boubous, étaient contraints de changer de tenue pour aller récupérer leur voiture stationnée devant leur domicile.

Les passagers étaient de leur côté obligés de marcher dans les marécages boueux, puisque les taximen ont profité de cette situation pour faire grimper les prix qui sont passés de 100 à 200 UM.

Sur les routes, la situation n'est pas plus envisageable avec là aussi des véhicules en stationnement dans une mare boueuse. Chaque déplacement de ces voitures entraîne un nuage de poussière et dès qu'il pleut, c'est une mare de boue qui éclabousse les piétons.

Pourtant, devant cette grande désolation, les citoyens ne demandent pas beaucoup aux autorités, à part de rendre ces routes pleines d’eau de pluie praticable et en mesure de refouler ces dizaines de mètres cubent qui les inondent pour éviter tout blocage du trafic routier.

Au niveau des quartiers les plus sinistrés de Socogim PS, Sebkha, Riyadh, Ksar, El Mina, affectés durement par les nouvelles averses, les habitants attendent avec impatience l’arrivée des secours pour prêter main forte aux familles otages des eaux mélangées aux impuretés de toute sorte, ordures, selles, urines et produits toxiques mal stockés par les menuisiers et consorts qui pullulent dans la ville.

Pour les habitants de Socogim PS qui avaient manifesté récemment devant le palais présidentiel pour attirer les autorités sur leur dur calvaire, ce n’est point le bout du tunnel.

Leurs appels sont toujours vains alors que 400 maisons avaient été évacuées dernièrement par leurs occupants et le reste, vraisemblablement dans les prochains jours, si l’hivernage continue d’arroser Nouakchott.

Côté, comité interministériel, les actions promises pour alléger les souffrances des nouakchottois tardent à se mettre en place, à part des camions bennes et camions hydro cureurs ainsi que des chargeurs opérant dans des endroits sélectifs dans les Moughataa de la capitale.

Les opérations tant promises de pompage des eaux stagnantes, de déblayage et de remblayage des rues et des espaces publics où stagnent ces eaux sont invisibles par les habitants à la même titre que ces tentes, ces couvertures et ces vivres que le fameux comité avait promis de distribuer aux sinistrés.

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 16/09/2013{jcomments on}

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