Tidjikja: Les candidats autoproclamés sont-ils de bons jokers ?

 

 

 

 

La mission de l’Union pour la République dépêchée à Tidjikja pour les investitures est repartie avec quatre listes candidates.

Saleck Ould Saleck, Cheikhna Ould Deddi, Ishaqh Ould Biha et lemrabott Ould Moulaye Hacen appartenant tous au gratin politique Tidjikjois en sont les têtes de liste. L’UPR aura donc à choisir le meilleur parmi ces quatre candidats pour défendre ses couleurs à Tidjkja lors des élections de novembre prochain. Propulsé au devant de la scène par le groupe politique conduit par Dy Ould Zeine et son cousin Sidi Ould Didi le candidat Saleck Ould Saleck a certes des qualités humaines indéniables mais à Tidjikja beaucoup déplorent son inexpérience et son introversion. Saleck n’a jamais réinvesti le terrain depuis sa dernière défaite et ses pourfendeurs pensent que cette longue absence est un signe de son indifférence et son manque d’intérêt manifeste à tout ce qui touche aux affaires locales. D’ailleurs cette critique est aussi valable pour les leaders politiques de son groupe qui ne reviennent à Tidjikja que lors des rencontres politiques, à l’approche des élections ou lors des visites présidentielles. Jamais ils n’ont daigné venir partager avec les populations locales les affres d’une vie de plus en plus précaire. Ishaqh Ould Biha est cet autre candidat qui ne fait nullement l’unanimité du fait, lui aussi, de son impopularité. Novice en politique, il appartient à un groupe qui vient à peine de naitre et qui a besoin du temps pour imprimer ses marques et se positionner dans un espace politique très fermé. Cheikhna Ould Deddi et Lemrabott Ould Moulaye Hacen bien que totalisant chacun plusieurs années d’engagement politique et descendants tous deux d’un même vénérable ancêtre, n’en demeurent pas moins des seconds couteaux. Nommé récemment président du conseil d’administration de l’hôpital régional de Tidjikja, d’aucuns pensent que Cheikhna Ould Deddi qui fut directeur régional de campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz au Brakna a eu sa part du gâteau en acceptant un poste qui pourrait ne pas être compatible avec celui qu’il convoite (maire de Tidjikja). Homme de lettre et de culture Lemrabott Ould Moulaye Hacen qui fut candidat à la mairie de Tidjikja lors des dernières élections sous les couleurs du défunt RPM-Temam n’avait pas pu totaliser un bon score, seuls des parents proches et quelques rares électeurs avaient voté pour lui. Ould Moulaye Hacen qui a continué a visité son Tagant natal soit lors de ses vacances qu’à l’occasion d’événements culturels (festivals des dattes de Tidjikja, festival des villes anciennes de Tichit), semblait avoir mis un bémol à son engagement politique en s’intéressant plus au culturel. D’ailleurs actuellement il est plus connu à Tidjikja sous sa casquette d’homme de culture que sous celle de politicien. Seulement et c’est ici le lieu de le préciser, l’UPR ne peut choisir en dehors de ces quatre candidatures au risque de faire du parachutage (une pratique violemment combattue par les structures de base) et s’exposer à des votes sanction qui peuvent lui coûter très cher.

Khalil SOW, Tagant

Source  :  Le Blog de Khalil Sow le 10/09/2013{jcomments on}

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