Impasse politique : Mission impossible pour Messaoud

Crédit photo : anonymeQui se rassemblent s’assemblent.Cette maxime colle parfaitement à la CAP et à la COD qui se démènent sur tous les plans, faisant abstraction de leurs querelles intestines, pour trouver tous les deux un terrain d’entente.

Une passerelle capable de contraindre le pouvoir et sa majorité présidentielle à renoncer à leur agenda électoral unilatéral et examiner l’éventualité d’un nouveau recul des élections pour permettre au consensus de se mettre en place.

En l’absence d’interlocuteurs au sommet, depuis le retranchement du Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, parti dare-dare humer l’air frais belge plutôt que de rester au chevet d’une opposition confuse, voulant l’impossible, tenace à avoir le beurre et l’argent du beurre, les deux oppositions aussi bien radicale que modérée, qui évitaient de se regarder en face, se sont retrouvées nez-à-nez, obligées de tourner en rond pour dégager une formule politique commune capable de bénéficier d’accréditation de la part du sommet.

C’est dans cette optique, que le leader de l’APP Messaoud Ould Boulkheir devait rencontrer lundi soir (NDLR hier) des leaders de la COD, dont les noms n’ont pas été précisés.

Il s’agit de l’avis d’observateurs très avertis, selon toute logique politique de l’heure des dirigeants de cette opposition radicale les plus hostiles à l’option de la participation de la COD, en l’occurrence le président en exercice de cette coalition et leader du RFD Ahmed Ould Daddah et son collègue de l’UFP Dr Mohamed Ould Maouloud.

La mission de Ould Boulkheir que d’aucuns accusent malgré son pragmatisme légendaire de jouer son va-tout pour les prunelles du régime en place, serait de conduire ses deux interlocuteurs à renoncer à leur refus catégorique d’aller aux élections et de réfléchir à poser des conditions plus souples.

Des critères capables de bénéficier de la diligence de Ould Abdel Aziz et de la majorité présidentielle, surtout que l’expérience politique a prouvé à plusieurs reprises que ces partenaires au pouvoir sont très répulsifs à fortiori pour des interrupteurs qui contestent leur légitimité et exigent leur Rahil.

Selon les mêmes analystes, M Messaoud est un homme des missions difficiles animé d’un optimisme qui frise parfois la naïveté ; ce qui, de leur point de vue, le prédisposerait à obtenir des garanties sans grande peine de Ould Daddah et de Ould Maouloud l’engagement de revoir leurs concessions à la baisse.
Reste à savoir si Ould Boulkheir, qui n’est pas à sa première audience avec le Président de la République M Mohamed Ould Abdel Aziz, sans jamais obtenir de son interlocuteur une réponse favorable à l’objet de sa visite, pourra, une fois n’est pas coutume emmener l’homme fort de Mauritanie à se prêter à la concertation avec ses opposants.

Une option incertaine, sauf si le régime en place, après avoir fait le pour et le contre, arrive à la certitude que cette main tendue de la dernière chance n’aura aucun effet négatif sur ses prévisions politiques par rapport aux futures échéances électorales devant consacrer son hégémonie politique future aussi bien sur l’Assemblée nationale que sur les conseillers municipaux.

Md O Md Lemine 

Source  :  Le Rénovateur le 03/09/2013{jcomments on}

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