Adil, le MPR et le RD ont officialisé, ce dimanche (21 avril), lors d’un point de presse tenu à Nouakchott leur retrait de la majorité présidentielle. Ils comptent ainsi inscrire désormais leur action politique au sein de l’opposition démocratique.
Les partis de l’Alliance Patriotique, leur nouvelle dénomination, restent ouverts à tous les acteurs politiques aussi bien de la COD que de la CAP. Les anciens partis de la convergence patriotique ont exprimé leur soutien à l’initiative de Messaoud.Dans leur intime conviction, les trois partis jugent particulièrement négatif le bilan de la majorité et du pouvoir. «De soutien, nous sommes passés à un soutien critique avant d’arriver à la critique », résume Kane qui fustige la gouvernance politique désastreuse tout comme l’éthique du gouvernement et la gouvernance économique. Poursuivant, le président du Mouvement Pour la Refondation estime qu’’’il n’y avait pas de cadre de cohérence et la mise en œuvre du programme était chaotique».Selon Yahya Ould Waghef, le président de Adil, « la présence des trois partis au sein de la coalition de la majorité n’a plus de sens d’autant que le pouvoir n’a pas mis en œuvre les réformes figurant dans l’accord politique paraphé en 2009.Le président du MPR a jugé « le moment particulier dans l’histoire politique du pays marqué par une crise politique, des difficultés au quotidien et des menaces récurrentes qui pèsent sur le pays ».Se voulant plus explicite, Moustapha Ould Abderrahmane note de nombreuses contradictions avec le pouvoir notamment sur la ligne générale et dans l’orientation de la gestion des affaires publiques. La majorité, dit-il, n’était pas concernée surtout en matière de nomination à des postes de responsabilité. Il a déploré la chasse aux sorcières des cadres en raison de leurs opinions politiques ainsi que les débauchages de cadres. «Nous avons attendu. Nous n’étions pas impatients mais il n’y a plus eu d’améliorations. On en a tiré les leçons», martèle le président du Renouveau Démocratique.L’ancien premier ministre de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a indiqué que sa récente convocation n’a ni précipité, ni retardé le retrait des trois formations politiques de la Coalition des partis de la Majorité (CPM).Dans leur communiqué, le MPR, le RD et Adil constatent que la « majorité présidentielle, qui symbolisait beaucoup d’espoirs, lors de la création de la CPM, en janvier 2010, n’est plus, pour nos partis (…), désormais appelés l’Alliance Patriotique (AP), un cadre idéal de mise en œuvre de nos attentes, comme des espoirs du peuple mauritanien ».
Source : Le Calame le 21/04/2013{jcomments on}
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