El Hor, mouvement mauritanien pour la libération et l’affranchissement des Harratins (Maures noirs) a estimé, dans un communiqué reçu à Alakhbar, que la création, en Mauritanie, d’une Agence Nationale de Lutte contre les Séquelles de l’Esclavage est une réaction «timide» et « opaque» des autorités contre le phénomène de l’esclavage.
El Hor a rappelé qu’il avait souligné l’importance de la mise en place d’une telle agence depuis les années 80, une demande qu’il dit avoir réitérée dans son livre blanc en mars 2012. Mais a constaté que le contexte de création de la nouvelle agence souligne le « manque d’intérêt que porte le régime féodal des Beïdanes à la lutte contre l’esclavage et de surcroit à toute question en rapport avec les Harratins».
Cette indifférence des autorités s’explique, selon le mouvement, par la création de la nouvelle agence «sans concertation nationales préalable avec les acteurs et pendant qu’on ignore l’existence du phénomène, malgré des révélations en cascades de cas d’esclavage».
La communiqué a ajouté que la nouvelle agence, créée sur les cendres de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés, n’a «pas une mission précise ni des compétences définies, et il y a une opacité totale autour de ses moyens de fonctionnement et du choix de ses dirigeants, d’où réserves de El Hor.
El Hor a par ailleurs proposé la reconnaissance de l’existence du phénomène comme solution préalable à son éradication, l’application de l’arsenal juridique relatif, l’adoption d’une politique de discrimination positive en faveur des Harratines, et l’appel au oulémas à assumer leur responsabilité dans la lutte contre l’interprétation «erronée» de la religion musulman en ce qui ce concerne les textes relatifs à l’esclavage.
Source : Al Akhbar le 25/03/2013{jcomments on}
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