L’initiative « rassemblement pour un dialogue national inclusif » regroupe des imams et oulémas mauritaniens.
Ce rassemblement a demandé, pour sortir la Mauritanie de la crise politique, « l’élargissement de la commission électorale nationale indépendante, CENI, de manière a ce que la coordination de l’opposition démocratique, COD, y soit représentée, préparant ainsi les élections législatives et municipales dans les délais prescrits. ».
Cette proposition a été faite lundi 18 à Nouakchott au cours d’une conférence de presse.
La CENI a officiellement fixée la date des élections municipales et législatives dans la fourchette mi-septembre, mi-octobre 2013. La coordination de l’opposition démocratique qui ne reconnaît pas la légalité de cette CENI, a rejeté cette décision.
Les sept sages qui dirigent la CENI ont été désignés par les différents pôles ayant pris part au dialogue entre le pouvoir et une partie de l’opposition. L’initiative des Imams et oulémas vise donc a l’élargissement de la CENI à la COD. Toujours pour sortir de la crise, les Imams et Oulémas ont demandé « la mise en application de toutes les clauses du dernier accord issu du dialogue national entre la majorité consolidée et la coordination des partis pour l’alternance pacifique (CAP) y compris les déclarations de la part des autorités compétentes portant sur le fait que l’institution de l’armée et les autres institutions de sécurité nationales sont républicaines et à la même distance de tous les acteurs politiques nationaux. »
Pendant la conférence de presse à laquelle ont pris part aussi des représentants de la société civile et des intellectuels, Abderrahmane Oud Cheikh Mohamed a déclaré que la sortie de crise « requiert la participation de tous en toute impartialité. » Quant au Dr Bilal Ould Hamza, professeur à l’université de Nouakchott, il a indiqué que « les atouts pour dissiper les malentendus existent. »
Le communiqué a été lu en arabe par Hademine Ould Salekc, Imam de la mosquée Ibn Abbass et président de l’Initiative. Le même communiqué a été lu en poular par l’Imam Sow Aboubacry Hamady et en Soninké par Fodiyé Youssouf Marega.
Dans un climat caractérisé par un blocage à plus d’un niveau dû à une crise de confiance mettant en évidence le grand fossé entre les acteurs politiques nationaux et en l’absence d’un compromis, la Coordination des Parts de l’Opposition Démocratique (COD) a repris le slogan du départ (IRHAL) exigeant la chute du régime sans condition ni concession ;
en même temps des initiatives ont été présentées pour le dialogue dont l’objectif est d’aboutir à une sortie honorable de crise afin d’aller à des élections consensuelles libres honnêtes et transparentes et dont la plus saillante étant celle de Messoud Ould Boulkheir Président de l’Assemblée Nationale et président de l’APP sous le thème « La Mauritanie d’abord »
Compte tenu des déclarations du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz dans lesquelles il réitère sa confiance en l’armée et aux autres institutions de sécurités les qualifiants de républicaines et compte tenu aussi des conclusions du dialogue national entre la majorité consolidée et les Partis de l’Alternance Pacifique relatives à l’incrimination des putschs, ce qui contribue au renforcement de la paix sociale et à l’unité nationale et républicaine. Préparant la voie à l’avènement d’un vrai printemps démocratique mauritanien dont le slogan (la révolution d’un pouvoir et d’un peuple et non celle d’un peuple contre un pouvoir).
Nous Imams et Ulémas, réunis au sein de l’initiative (Rassemblement pour un dialogue national inclusif), lançons un appel solennel aux différents acteurs politiques nationaux afin qu’ils dépassent leurs clivages et fassent preuve de sacrifice et d’abnégation pour l’intérêt de la Mauritanie en vue de conclure un accord pouvant aboutir à l’organisation d’élections consensuelles libres honnêtes et transparentes, garantissant la neutralité de l’armée et celle des autres institutions nationales de sécurité et de l’administration.
Nous réitérons notre conviction que pour dépasser la crise de confiance entre les acteurs politiques nationaux et créer un nouveau climat de confiance et de respect, il faut nécessairement :
1. La mise en application de toutes les clauses du dernier accord issu du dialogue national entre la majorité consolidée et la Coordination des partis pour l’alternance pacifique (CAP) y compris la déclaration de la part des autorités compétentes portant sur le fait que l’institution de l’armée et les autres institutions de sécurités nationales sont républicaines et à la même distance de tous les acteurs politiques nationaux.
2. L’Élargissement de la commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de manière à ce que la Coordination des partis de l’Opposition Démocratique y soit représentée ; préparant les élections législatives et communales dans les délais prescrits.
Signé; le Coordinateur: El hadrami Ould Deddahi Ould Ahmed Tolba
Source : Cridem le 18/03/2013{jcomments on}
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