On nous a tellement dit que ces avions sont fatigués qu’on n’ose plus y mettre les pieds sans trembler.
Pourtant ce jour-là, vendredi dernier, pour Abidjan cela s’est très bien passé. Un vol parti de Nouakchott avec plus de 30 min de retard arrive à Abidjan via Bamako à l’heure ! Nous avons d’excellents pilotes machallah.
Le retard ce jour-là était dû à une frénésie dans l’aéroport contrairement à d’habitude à cette heure : 5H du mat.
La dernière fois que nous avons pris ce vol, il n’y avait pas tant de policiers et tout le monde dans l’aéroport ne semblait pas si réveillé. On aurait dit un resto qui attendrait une visite « inopinée » sans trop savoir quand exactement. Il y avait même une policière pour le rang féminin et tout le monde a eu droit au même tarif en matière de sécurité même ce zig habillé comme un prince du tiers-monde qui a voulu « brûler » l’inspection des douanes sous prétexte qu’il suivait un « guide ». Ce personnage portant menton haut a été rattrapé par policier qui lui a dit de faire le rang même si son guide en « djellaba » bredouilla quelques mots comme un passe-droit qui n’eut aucun effet sur le policier qu’il a voulu mystifier.
On a même eu droit à une reconnaissance des bagages, ce qu’on ne voit pas toujours dans les vols sud-sud. Toute cette sécurité va-t-elle durer ou était-ce juste en prévision de l’arrivée du président malien en ces temps de guerre ? A Bamako, on voit « garés » deux Mirages devant un camp de fortune militaire avec des tentes. On voit aussi un Antonov mais rien de tous ces appareils qu’on a pu voir au début de l’opération Serval.
En Côte d’Ivoire, à l’aéroport, le mauritanien juste devant moi faisait une scène au policier ivoirien qui pointait du doigt son bulletin de santé faux comme tous ces bulletins qu’on achète à 500 ouguiyas déjà tout tamponnés à la« polyclinique » ou ailleurs. Le mauritanien d’un âge respectable, barbe blanche et la cinquantaine assurée, faisait la gueule en voulant argumenter comme un faussaire croyant qu’il peut encore s’en tirer par l’insolence.
C’est là que le policier ivoirien lui a montré mon carnet pour lui montrer la différence car lorsque vous êtes vacciné votre carnet porte la vignette du vaccin contrairement aux documents faux où il n’y a que des tampons…
Le policier répétait au mauritanien « c’est quoi ces tampons ? C’est les vaccins de quoi ça ? » et le mauritanien argumentait comme on dit « mahou mouhim »…Pourtant c’est très grave. Sans être vacciné contre la fièvre jaune, vous n’avez pas le droit d’entrer dans le territoire. L’état ivoirien a prévu un coin santé où on peut se faire vacciner. A entendre le mauritanien, on en oublierait qu’il s’agit de sa santé que le policier ivoirien veut préserver. Finalement le mauritanien a accepté par défaut ses torts en allant avec d’autres se faire vacciner.
L’état mauritanien devrait faire la traque à ce marché de faux carnets à tombeau ouvert surtout que pour 400 ouguiyas, on peut se faire vacciner rapidement en face de l’hôpital national même s’ils pratiquent là-bas aux populations à ce tarif le vaccin contre la fièvre jaune et celui contre la méningite ! Si je n’étais pas au parfum de toutes les affaires liées à ce second vaccin, j’allais le recevoir… Non merci…
Ciao, ciao.
Vlane A.O.S.A.
Source : Chez Vlane le 11/03/2013{jcomments on}
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