Procès de 24 Sahraouis : Un parti français dénonce

(Manifestation de soutien aux prisonniers sahraouis le 1er Février 2013 devant le tribunal militaire de Rabat. Crédit photo : Medium)

Le Parti communiste français (PCF) a dénoncé hier le procès «consternant» et «injuste» de 24 Sahraouis du groupe Gdeim Izik devant le tribunal militaire de Rabat, fustigeant la comparution de militants politiques civils devant une juridiction d’exception.

«Le consternant procès qui se tient actuellement à Rabat est doublement injuste. Il concerne des militants sahraouis venant du Sahara occidental. Il s’agit d’un territoire sous occupation marocaine», a indiqué le PCF dans un communiqué rendu public. Pour le PCF, la question posée est celle du «droit d’un peuple à disposer de lui-même conformément à la Charte des Nations unies» ; «la répression marocaine est donc illégale».

«Ce procès est mené par un tribunal militaire à l’encontre de militants politiques civils détenus depuis 27 mois sans jugement, ce qui constitue un déni de droit choquant», écrit encore le PCF, qui a dénoncé un procès qui «vise en fait directement la résistance à l’occupation marocaine», un «procès politique». Aux yeux du parti politique français, «sans le respect du droit à l’autodétermination des Sahraouis, il n’y aura pas de solution durable et juste». «C’est le principe de l’autodétermination qui doit prévaloir et non pas la politique de force», a-t-il indiqué. «Le soutien des autorités françaises à l’occupation, le non-respect des résolutions de l’ONU et le silence sur le procès en cours ne sont pas acceptables», a soutenu le PCF, qui «demande la libération des 24 prisonniers politiques, celle de tous les prisonniers politiques sahraouis et la tenue d’un référendum d’autodétermination».

Les 24 prisonniers, dont le procès a été rouvert le 1er février après deux reports en 2012, ont été auditionnés durant quatre jours (9 au 12 février). Ils ont rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une «bande de criminels», dénonçant un «procès politique» en rapport avec la question du Sahara occidental. Les prévenus, interpellés dans le sillage du démantèlement manu militari du camp de Gdeim Izik (ville proche d’El Ayoun occupée) en novembre 2010, sont notamment accusés d’«atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction ».

Source  :  El Watan le 16/02/2013{jcomments on}

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