Documents d’état civil en 2013 : sourde inquiétude au sein de la diaspora

(Crédit photo : anonyme)

De nombreux mauritaniens de la diaspora vivant à Paris, Bruxelles, un peu partout en Europe et dans le monde, nourrissent une vive crainte au sujet de leurs documents d’état civil, notamment les passeports arrivant à expiration au cours de l’année 2013.

De passage dans la capitale française pour les besoins d’une soirée de gala organisée le 5 janvier dernier, Ahmed Ould Hamza, président de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) et élu du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), s’est fait l’écho de cette grande peur.

L’édile de Nouakchott déplore la défaillance des autorités nationales et consulaires, qui n’ont pas pris toutes les mesures juridiques et pratiques de nature à permettre à cette catégorie de mauritaniens un enrôlement normal, passage obligé pour avoir accès à tous les documents délivrés par la République.

Mais au-delà de ce constat, le genre de difficultés auxquels seront inévitablement confrontés nos compatriotes de la diaspora en 2013, pour le renouvellement de leurs pièces d’état civil, sont récurrents dans le pays.

Sinon, comment comprendre la décision des autorités d’invalider tous les passeports non biométriques, dont le terme en droit n’était pourtant pas atteint, qui a créé un énorme cafouillage à l’Aéroport International de Nouakchott au cours de la soirée du mercredi 9 janvier dernier. Nuit au cours de laquelle de nombreux voyageurs ont été laissés en rade suite à une consigne portant une grave atteinte à leur liberté.

Une mesure prise en violation de la loi, qui aurait probablement entraîné un recours ailleurs (dans une vraie démocratie) et une inévitable condamnation de l’Etat par la Cour Suprême. Mais qui est passé comme une lettre à la poste au pays du putsch permanent (désormais interdit par une disposition constitutionnelle).

En plus de l’importante question de l’enrôlement, il est temps que les autorités mauritaniennes accordent un intérêt accru au rôle de la diaspora, dont les transferts encore jamais évalués ici, font vivre de nombreuses familles et contribuent fortement à l’équilibre économique et social du pays.

Au Maroc, en Algérie et au Sénégal, le flux des transferts de fonds émanant de cette catégorie de la population est connu. Ce montant est l’équivalent de 250 à 300 milliards d’ouguiyas pour le Sénégal. Il est encore plus important au Maroc et en Algérie.

Source  :  Le Calame le 21/01/2013{jcomments on}

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