COD « Nous militons pour libérer le peuple des régimes militaires »

(Crédit photo : Sahara Media)

Le président du Rassemblement pour l’unité et le démocratie (RDU), Ahmed Ould Sidi Baba, assurant la présidence tournante de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) a assuré que cette dernière « milite pour libérer le peuple des régimes militaires qui s’est assis sur lui durant plus de trente ans »,

ajoutant qu’il est « impossible d’instaurer un pouvoir démocratique et d’œuvrer pour un développement durable avec la présence de tels régime ».
Ould Sidi Baba qui s’exprimait lors d’un meeting populaire organisé par la COD mercredi à Nouakchott a indiqué que « le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz a foulé au sol l’indépendance de la justice, la démocratie et la liberté que méritent pourtant les Mauritaniens », ajoutant que « l’arme de l’opposition c’est le peuple qui aspire à se libérer de l’hégémonie de l’armée », selon son expression.
Il a poursuivi en disant : « Mohamed Ould Abdel Aziz a engagé le pays dans une guerre qui ne le concerne ni de près ni de loin, il a incité le nord du Mali contre le sud et a contribué à la chute d’un régime démocratique au Mali qui compte pour un pays important pour la Mauritanie tant du point de vue géographique que sécuritaire et stratégique ».
Ould Sidi Baba a aussi indiqué que, par ces meetings, la COD ne cherche pas à arriver au pouvoir mais « parvenir à une démocratie véritable qui garantit l’indépendance de la justice, la mise en place d’une administration efficiente, un parlement qui demande des comptes au gouvernement et le soumet à un contrôle véritable et l’émergence d’une classe politique consciente de ses responsabilités », selon son propos.
De son côté, le président du parti « Al Mostaqbal », Mohamed Ould Borboss, a déclaré que le président Ould Abdel Aziz « doit d’abord s’occuper des problèmes nationaux avant ceux de l’étranger, notamment ceux des pauvres et des marginalisés qui risquent de recourir aux armes un jour », selon son propos. Ould Borboss a indiqué que la Mauritanie prend part à la guerre par ses avions et ses aéroports appelant le président tirer la leçon de ce qui est arrivé en Tunisie, en Egypte et en Libye et disant que « le changement aura lieu inéluctablement ».
Quant à Mahfoud Ould Bettah, président de la Convergence démocratique nationale (CDN), il a déclaré que ceux qui sont impatients et doutent de la lutte de la COD doivent savoir que le combat politique commence lentement mais atteint son sommet affirmant que la COD est déterminée « à poursuivre le combat pour le départ d’Aziz » et que les « dictateurs ne sont plus de ce temps ». Il a jouté que le régime d’Ould Abdel Aziz est condamné à partir « parce qu’il ne dispose pas des éléments nécessaires pour rester », selon son expression, joutant qu’il est « venu par réaction et partira par réaction », selon les termes d’Ould Bettah.
Le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, a félicité, lui, les populations pour leurs refus « de l’injustice, du clientélisme et de l’oppression » ajoutant qu’ils doivent être suivis par « des efforts qui permettent au pays de se libérer de ce pouvoir ; Ould Daddah a conseillé les diplomates et les alliés à traiter avec la Mauritanie en fonction des intérêts communs et des principes de la démocratie et de ce qui sert la paix et la stabilité dans la zone. Il a ajouté : « Le Mali et la Mauritanie sont liés par l’histoire, la religion et les intérêts communs », ajoutant que le régime d’Ould Abdel Aziz n’a pas tenu compte de cela et que les Mauritaniens ne doivent pas l’accepter ». Il a rappelé que le renforcement du front intérieur est ce qui compte pour la pérennité de l’Etat « et c’est ce qui compte », conclut Ahmed Ould Daddah « parce que c’est à cela qu’œuvre le régime d’Ould Abdel Aziz », selon les termes du président du Rfd.
Quant au président de « Tawassoul », Mohamed Jamil Mansour, il a déclaré que, « parmi les mauvaises actions du pouvoir, on peut compter la destruction de l’éducation, de la santé et l’économie et a engagé le pays dans une guerre qui expose six wilayas au danger », ajoutant que l’opposition a mis en exergue ces dangers, notamment en ce qui concerne l’accord de pêche et que le temps lui a donné raison. Il a appelé à refuser la guerre au Mali et à chercher plutôt à ce que les différentes parties s’assoient autour d’une même table pour négocier parce que c’est la seule issue pour sauver le Mali et la zone tout entière des dangers qui la guette », a poursuivi le président de Tawassoul.
Le président de l’Union des forces de progrès (Upf), Mohamed Ould Maouloud, a indiqué, lui, que « les expériences ont prouvé que le régime d’Ould Abdel Aziz est corrompu « parce qu’il humilie son peuple, en l’exposant à la faim et au danger de la guerre et en l’obligeant à vivre de la charité », selon son propos. Il a ajouté, « plus dangereux que tout cela, le fait de mettre l’état-civil entre les mains d’un seul homme qui agit comme s’il était dans un espace où il n’y a pas d’autorité » ; Ould Maouloud a poursuivi en disant que la vie des malades « est en danger parce qu’ils ne peuvent plus voyager avec les anciens passeports », parce qu’un « commerçant en a voulu ainsi », déclare Ould Maouloud. Il a appelé les mauritaniens à se dresser contre la guerre au Mali parce qu’elle expose les wilayas de l’est et du sud au danger. Enfin, il a appelé les mauritaniens se débarrasser de ce régime qui les appauvrit et met leur destin entre les mains d’un homme « qui a un déficit de compétences et de morale », selon son expression.

Source  :  Sahara Media le 17/01/2013{jcomments on}

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