Les Flam sont fin prêtes pour le retour à Nouakchott. Le parti qui verra le jour prochainement s’opposera systématiquement à tout régime qui mettrait en danger la cohésion sociale et l’unité nationale.
L’autonomie reste la solution la mieux adaptée à la cohabitation. Il s’agira de rompre avec la politique de l’autruche du régime de Ould Aziz en particulier sur le passif humanitaire qui devra être soldé par des exigences de vérité et de réconciliation de justice et de réparations. Telles sont les principales idées développées par le porte parole des Forces de libération africaine de Mauritanie ( Flam) dans un entretien à Mauriweb et le Quotidien de Nouakchott cette semaine. Kaw Touré a en outre précisé que le prochain congrés de son parti qui va être créé prochainement se tiendra sur la terre natale.
Si tout s’arrangeait à Nouakchott pour les FLAM .Les mauritaniens de la diaspora commençaient à s’impatienter depuis que les Flam avaient annoncé leur retour au bercail et la création d’un parti suite à leur dernier congrès en France. L’espoir renaît avec le scénario du porte parole du mouvement qui repose sur des hypothèses optimistes. En effet Kaw Touré a confirmé dans un entretien qu’il a accordé cette semaine à Mauriweb et le Quotidien de Nouakchott que les Flam sont fin prêtes pour rentrer à Nouakchott et qu’elles ont mis à contribution le temps pour la mise en place des structures du mouvement dans la perspective de la création d’un parti. Il s’agira surtout de rompre avec la politique de l’autruche ou populiste du régime de Ould Aziz en particulier sur le règlement du passif humanitaire qui est loin de se terminer du fait que les réfugiés du Mali ne sont pas toujours reconnus officiellement. Ce sont les derniers oubliés du processus de rapatriement. C’est la politique de réconciliation nationale qui est remise en cause avec les quelques milliers de réfugiés au Sénégal laissés aussi en rade du fait de l’arrêt précipité de ce retour décidé par le HCR, la Mauritanie et le Sénégal .Bien entendu le communiquant du mouvement négro africain le plus contesté en Mauritanie n’apprécie pas cet accord tripartite encore moins cette démarche des autorités de Nouakchott et de son règlement du passif humanitaire qui consiste à mettre l’accent sur les réparations financières et matérielles des déportés lors des évènements de 89 et des veufs et orphelins des militaires assassinés lâchement de 91 à 92.Cette question nationale est au centre des préoccupations des Flam qui entendent s’opposer aux injustices sociales et raciales et à en faire un principe non négociable dès son retour à Nouakchott. Son mouvement luttera bec et ongles pour que le solde du passif humanitaire ne laisse aucune victime sur les carreaux mais veillera surtout à « l’équilibre entre le refus de l’impunité, les exigences de vérité et des réparations et la nécessité du pardon » au bout du processus de la réconciliation nationale. Autrement dit le parti qui verra le jour prochainement dans la capitale mauritanienne sera dans l’opposition systématique à tout régime qui mettrait en danger l’équilibre du pays entre arabo-berbères et négro-africains. A ce juste titre l’appel du Manifeste du Négro-Mauritanien en 86 reste toujours d’actualité a précisé le porte-parole des FLAM dont l’ambition est de créer un projet multi-culturel, multi-ethnique et démocratique pour la Mauritanie. C’est dans cette perspective que le premier congrés sur la terre natale sera un congrès de vérité et de naissance d’une aube nouvelle. En renouant avec le cordon ombilical les flam retrouveront une grande partie de leur famille qu’elles avaient perdue depuis plus de trois décennies. Un second souffle qui leur permettra cette fois-ci d’être près des réalités quotidiennes et efficaces sur le front politique. Après une période de flottement l’heure de vérité a sonné.
Bakala Kane{jcomments on}
(Reçu à Kassataya le 10/01/20132)
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