Pour se rendre d’un côté et de l’autre de la ville, les usagers du transport public disposent actuellement d’autant de sites que de Moughataa.
Il y a, entre autres, l’arrêt bus d’El Mina, celui de Mellah, celui de Ryadh, la mosquée Nour d’Arafat, de Toujounine… C’est que depuis la fin des années 80, Nouakchott n’a cessé d’éclater par tous ses côtés, et il faut bien faciliter le transport des contribuables ! Et à force de créer des voies de circulation et des centres d’habitats, l’Autorité a fini par créer des nouvelles villes, notamment au sud et à l’est d ela capitale.
Il y a quelques années, il ne fallait pas fournir autant d’efforts pour une telle mission. La ville n’était composée que de deux quartiers : le Ksar et la capitale. Tout au long des années 60, Nouakchott grandissait en s’étirant en longueur. A l’époque, le transport urbain, assuré uniquement par des taxis, ne disposait que de deux arrêts : l’ancien marché du Ksar et le carrefour de l’escadron d’escorte et de sécurité sis au premier four de la capitale.
En 1970, le Terminus de l’escadron sera abandonné au profit d’un nouvel arrêt à l’endroit précis où se trouve la station service du carrefour de la Polyclinique. Sur les lieux se dressait un restaurant géré par un Français qui avait pour voisin immédiat la famille de l’actuel général Negri. Il fallait répondre aux nouvelles exigences de la capitale dont les limites géographiques avaient été déplacées à trois cents mètres plus au sud, échouant sur d’énormes dunes qui accueillent aujourd’hui la mosquée marocaine.
Au nord, l’arrêt des taxis fut fixé à la Socometal. Après les années de sécheresse, la cartographie fut revue. Au moment de la guerre du Sahara en 1976, les pouvoirs publics, ayant décidé de trouver des demeures aux dizaines de milliers de personnes issues de l’exode rural, lotissaient toute la partie ouest de Nouakchott qui accueille aujourd’hui El Mina et Sebkha, du moins, jusqu’au niveau du Terminus actuel. Entre temps, les bus avaient déclassé les taxis. Le site prendra d’ailleurs le nom de » Arrêt bus « . Une opération similaire était menée au nord : le premier arrondissement était né. Et l’arrêt de la Socometal qui avait été partiellement transféré à la place appelée » Robinet Bougouffa » (limite du Ksar et de Teyarett), fut de nouveau reporté au nord de l’Arrondissement. Lequel s’appelait aussi » Arrêt bus « .
Ces deux points extrêmes, situés alors aux limites de la capitale, gardent encore aujourd’hui leur nom. Entre-temps, la STPN, société de transport public était née, qui introduit des gros bus dans le trafic urbain. Aujourd’hui une nouvelle société a été créée à propos. Il s’agit de la société de transport public qui met en vente ses billets avec un tarif de 50 UM. Faut-il rappeler qu’en ces temps lointains, le tarif de transport était à la portée de tous. Il était ainsi fixé : 5 UM pour les taxis, 3 UM pour les bus de la STPN et 7 UM pour les cars privés. Et pour qu’un taxi » vire » pour conduire son client jusque devant sa demeure, il fallait ajouter 2 UM au tarif fixé. Belle époque…
JOB
Source : L’Authentique le 24/12/2012{jcomments on}
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