Initiative de Messoud : L’histoire lui donnera-t-il raison?

(Crédit photo : anonyme)

En dépit du rejet tacite de son initiative politique de sortie de crise par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, Messaoud Ould Boulkheir ne s’avoue pas du tout vaincu.

Il ne démord pas et attend que l’histoire lui donne raison. Parcours entre les lignes de la question de l’Unité nationale.

Pour le Chef de file de l’APP (Alliance Populaire Progressiste), les véritables baromètres de l’unité nationale sont les problèmes de l’esclavage et de la diversité raciale et culturelle du pays. Malgré les avancées «considérables» qu’il pense avoir été obtenues sue le plan constitutionnel, Ould Boulkheir déplore le fait que ces acquis ne soient aucunement accompagnées de mesures et d’actes étatiques plus convaincants, plus concrets dans certains cas ou plus dissuasifs dans d’autres. Rappelant certains événements sociaux et estudiantins qui ont fortement secoué le pays : les foyers de tensions à l’ISERI, à l’université de Nouakchott, au niveau des ouvriers de la SNIM à Zouerate, des employés de MCM à Akjoujt et des Centrales syndicales.
Les velléités d’importation du printemps arabe
Et Messaoud de s’interroger après avoir énuméré des cas sociaux : «Peut-on raisonnablement s’empêcher de faire le rapprochement entre cette grogne sociale et les velléités révolutionnaires d’importation du printemps arabe, brandies à l’envie par une jeunesse désœuvrée, marginalisée, exploitée et exclue que des conseils malveillants n’ont pas hésité à manipuler en jouant sur les fibres hypersensibles de la race et de la condition sociale ?» C’est parce que, a-t-il avancé, de telles tentatives n’ont pas dégénéré en dépit de l’activisme des militants de «Touche pas ma nationalité» et de l’IRA, soucieux de marquer leur impatience, même aux prix d’une guerre civile ou du chaos, excédés par une opération d’enrôlement très titilleuse à ses débuts et une lenteur de excessive quant au règlement définitif du passif humanitaire et des autres problèmes pendants hérités des événements douloureux de 1989. De ce dernier point, il faut rappeler que le président Messaoud et sa formation politique ne partagent pas la solution préconisée par le président Ould Abdel Aziz. Et ne cessent de demander un règlement définitif pouvant prendre l’avis de tous y compris ceux qui demandent l’indentification des auteurs des crimes. « Messaoud a fait ce qu’il a pu » pourrait-il se dire . il veut laisser le temps au temps .

Camara Mamady

Source  :  Le Rénovateur le 17/12/2012{jcomments on}

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