Autrefois, la Moghataa de Barkéol dans le sud de la Mauritanie était une destination privilégiée pour les commerçants et éleveurs.
C’était le principal point de transit des caravanes. La Moghataa constituait une plateforme économique pour l’Assaba, Aftout et Rgueiba.
Ces privilèges, la Moughataa les perd depuis l’indépendance de la Mauritanie. Diverges régions du pays ont été reliées à la capitale Nouakchott par un réseau routier. En revanche, Barkéol est l’oubliée des infrastructures routières. Résultat: la moughataa est coupée du reste des villes et localités environnantes, et elle souffre de marginalisation et d’enclavement.
Autre calvaire: la population fait face à la montée vertigineuse des prix. Pas de contrôle des prix dans les boutiques et marchés, pas de regroupements de défense des consommateurs et les commerçants, qui en profitent, spéculent et même vendent de produits avariés. Par exemple, la boîte de lait qui coûte 200 ouguiyas se négocie à 300 UM. Les populations se plaignent encore de la cherté surtout des prix du riz et du sucre.
Côté agriculture, les champs sont exposés aux ravages des oiseaux et insectes et «l’Etat ne nous aide pas, et nous n’avons pas assez des moyens pour lutter efficacement contre le phénomène. Et le jour où nous décidons de commercialiser le peu de notre récolte pour satisfaire des besoins de la vie, le transport fait défaut du fait que la zone est enclavée», explique un agriculture, Bahinne Ould Moudih.
Source : Al Akhbar le 16/12/2012{jcomments on}
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