La Mauritanie accueille un forum maghrébin sur les migrations

(Des militants du Maghreb visitent des camps de migrants dans le cadre des efforts conjoints livrés dans la lutte contre l'immigration clandestine. Crédit photo : Jesus Moron / AFP)

Des militants des droits de l’Homme venus d’Afrique et d’Europe se sont réunis pour débattre des questions relatives à la crise de l’immigration clandestine.

Les militants du Maghreb travaillent de concert afin de faire face à la question de l’immigration clandestine.

Des organisations des droits de l’Homme de Mauritanie, de Libye, d’Algérie et d’Italie se sont récemment rencontrées à Nouakchott pour partager leurs expériences nationales et réfléchir à de nouvelles manières de traiter ce phénomène.

« Le sujet des migrations revêt une importance particulière, en raison de ses rapports avec la protection et la promotion des droits de l’Homme », a déclaré Mohamed Abdallahi Ould Khattra, commissaire mauritanien aux droits de l’Homme, lors de ce colloque organisé le 6 décembre.

La Mauritanie « a ratifié les conventions internationales spécifiques aux droits des migrants, dont celle de la protection des droits des immigrés et de leurs familles », a-t-il ajouté.

Ce forum était organisé conjointement par la Commission nationale mauritanienne des droits de l’Homme (CNDH), ses consœurs algérienne et libyenne, et le Conseil italien des réfugiés (CIR).

A travers l’analyse croisée des expériences mauritanienne, algérienne, et libyenne, et celles du Conseil italien des réfugiés, les participants se sont intéressés à développer « des réponses cohérentes et globales au plan régional », a expliqué à Magharebia le président du CNDH, Bamariam Baba Koita.

« Cet atelier s’est attaché à l’état des législations nationales des pays représentés pour la promotion de conditions équitables et légales qui protègent la dignité des migrants et des membres de leur famille », a-t-il ajouté.

A son tour, le président du Conseil italien des réfugiés, Gino Barsella, a indiqué que « cet atelier a permis de mettre en place une conception commune sur les défis soulevés par l’immigration sur la base des expériences des Etats participants dans le traitement de ce phénomène ».

La Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) algérienne a plaidé pour une approche « plus régionale que bilatérale » de cette problématique.

« Cette approche régionale doit associer autant les pays émetteurs que ceux de la rive nord de la Méditerranée, voire tous les pays d’Europe », a déclaré sa présidente.

 » Cette démarche est plus apte à donner plus de visibilité et de lisibilité à cette question des flux migratoires mixtes, qu’ils soient d’ordre économique et de transit frontalier ou motivés par la recherche d’une protection internationale, comme cela est le cas actuellement pour les réfugiés originaires du Mali et de Syrie », a ajouté Yasmina Taya.

Cette approche collaborative à la crise de l’immigration a été initiée il y a dix-huit mois. Cette mission d’étude appuyée par l’UE a prévu la tenue d’une conférence sur la situation des migrants en Afrique du Nord et des visites dans les camps de réfugiés.

Ce projet bénéficie également du soutien du Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM), du CIR, du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et de l’Union des juristes italiens pour la défense des droits de l’Homme (UJI).

Bakari Guèye

Source  :  Magharebia le 14/12/2012{jcomments on}

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