L’essentiel semble avoir été joué dans l’accord de pêche entre la Mauritanie et ses partenaires européens, objet de discussions houleuses ces derniers jours sur les tables de négociations.
Le dernier écueil aurait été levé pour l’approbation des propositions mauritaniennes.Mais la bataille n’est pas totalement gagnée.Il faut attendre l’examen final de ce dossier qui en dernier ressort sera tranché par le parlement européen en commun accord avec son conseil des ministres.
Certes tout n’est pas acquis et dans les coulisses il y a encore des pressions qui pèsent sur la Mauritanie en terme de désapprobation notamment lié au montant jugé trop élevé de la cagnotte globale , mais aussi des lobbies hostiles à la Mauritanie au sein de l’UE. D’ailleurs on soupçonne certaines puissances de cette organisation de vouloir noyer le poisson mauritanien dans ces accords. Mais dans la loi de la majorité pour le moment bascule du côté de la Mauritanie qui attend avec impatience le retour de l’hameçon. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait dans le dernier point de presse réaffirmé que la Mauritanie tirera les bénéfices de cet accord le plus important dans les annales des négociations entre Nouakchott et ses partenaires.
Il avait indiqué également à ce propos que le dit accord n’avait pas été budgétisé pour l’exercice 2013 affirmant qu’il i garantit les intérêts nationaux, notamment les clauses faisant passer le quota des Mauritaniens à bord des bateaux européens de 30% à 60% et interdisant la pêche des céphalopodes aux non Mauritaniens.
C’est hier que le conseil des ministres européens a pris la décision qui réconforte les prévisions de Ould Abdel Aziz pour cet important accord contesté par 4 pays européens, à savoir la Lituanie, l’Espagne, l’Estonie et le Portugal, mais cette minorité n’a finalement pas pu tenir devant d’autres Etats européens dont l’Allemagne, la Grande Bretagne et ou encore les Pays bas, pour lesquels, il s’agit du «meilleur accord en termes de durabilité», exhortant toutefois à former un groupe technique pour rediscuter des conditions imposées à la flotte européenne. Un comité technique qui existerait déjà sous la forme de la Commission mixte de Coopération RIM-UE. Par ailleurs, apprend-on de même source, les thoniers européens et quelques bateaux ciblant les petits pélagiques (lithuaniens) ou encore la crevette (Italiens). Nonobstant ce premier succès dans l’adoption des propositions mauritaniennes, renforcées par le rôle de la société civile mauritanienne, à travers ses recommandations, l’approbation par le Conseil des Ministres européens sera suivie du passage de cette décision au Parlement Européen qui co-décide avec le conseil des ministres de l’adoption finale du projet de protocole. Là la bataille sera encore plus rude avec la présence à la tête de la Commission pêche du Parlement de Gabriel Mato, qui pourrait proposer le rejet de la proposition d’approbation du protocole par le Conseil des Ministres. Notons sur l’avis de plusieurs observateurs que l’accord précité est présenté comme étant équilibré et va permettre au pays de profiter davantage de ses ressources halieutiques, ce qui va accroître les recettes et rehausser les indicateurs économiques.
Amadou Diaara
Source : le Rénovateur le 05/12/2012{jcomments on}
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