Au cours de sa conférence de presse avec les cinq journalistes, qui n’ont pas suivi la décision de boycott prise par leurs autres collègues, le Président ne semblait pas bien entendre les propos de ses interlocuteurs.
A plusieurs reprises, il demandait à l’un ou l’autre des journalistes de reprendre la formulation de sa question en essayant davantage de tendre l’oreille. Le Président serait-il devenu un mal entendant après les soins qu’il a subis à la suite du tir qu’il a essuyé le 13 octobre dernier aux environs de Toueila ou les journalistes étaient-ils à une distance qui ne lui permettait pas de bien les saisir ?
Grossière omission
Durant les deux heures et demi qu’a duré le débat qui a fait le tour de toutes les questions nationales, des plus importantes aux plus futiles, aucun des cinq journalistes présents n’a eu la présence d’esprit de parler de la situation de l’esclavage en Mauritanie. Comme si miraculeusement cette problématique ne se pose plus à plus d’un quart de la population ou en séquelles ou en pratiques. Comme quoi on est jamais mieux servi que par soi même. De cette omission ressort la pertinence de la non représentation préjudiciable des Harratines qui comptent pourtant d’excellents journalistes.
Certainement que si le doyen Sy Mamoudou n’était pas sur le plateau, la question du passif humanitaire allait elle aussi être passée sous silence.
Source : Le Calame le 01/12/2012{jcomments on}
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