Le chercheur et l’enseignant à l’Université de Nouakchott, Ahmed Ould Moustaph, a soutenu le 12 novembre 2012 une thèse à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle sous la direction du professeur des universités Dan Savatovsky intitulée : l’enseignement traditionnel en Mauritanie : rôle éducatif et perspectives d’évolution en vue d’obtenir le diplôme de doctorat en didactique des langues et des cultures.
D’un volume de plus de 400 pages, ce travail de recherche comporte sept chapitres répartis sur trois parties. Après avoir présenté la Mauritanie dans ses différentes dimensions : géographiques, historiques et sociolinguistiques, l’auteur s’est attardé sur l’enseignement traditionnel à l’époque précoloniale, notamment sur son rôle éducatif et son rayonnement. Durant l’époque coloniale, la résistance culturelle de la mahadra a eu pour conséquence la préservation de l’identité culturelle du pays. L’auteur s’est aussi intéressé aux politiques officielles vis-à-vis de l’enseignement traditionnel depuis l’indépendance à nos jours et à la situation actuelle des institutions dispensant un enseignement traditionnel. De surcroît, le chercheur a analysé les résultats d’une enquête qu’il a réalisée sur le terrain sur l’enseignement traditionnel dans laquelle les étudiants des mahadras ont été les principaux sujets interrogés. Parmi les points essentiels de cette enquête, figurent la place de la langue d’enseignement / langue enseignée, en l’occurrence le hassâniya et l’arabe standard / classique, l’opportunité ou non d’introduire des matières modernes aux curricula des institutions de l’enseignement traditionnel telles que les mathématiques, les sciences naturelles et les langues d’ouverture (français, anglais, etc…) ainsi que les choix professionnels à l’avenir des étudiants de ce type d’enseignement. Enfin, le chercheur a étudié l’enseignement formel aussi bien public que privé et les passerelles qui s’offrent entre l’école moderne et l’enseignement traditionnel. Il a proposé une panoplie de mesures dont la finalité est de rendre l’enseignement dit originel en phase avec le monde d’aujourd’hui. A l’issue de la soutenance, le jury de la thèse a décerné le titre de docteur au chercheur avec la mention très honorable.
Notons que le même chercheur a déjà fait un mémoire de Master II Recherche dans la même université en 2007 portant sur le système éducatif moderne en Mauritanie et la question de la langue d’enseignement du début du XXe siècle jusqu’à 1999.
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