Nouvelle nuit meurtrière à Gaza

Un Palestinien au milieu des ruines de bâtiments, après des frappes israéliennes à Gaza, le 20 novembre 2012 (Photo Mahmud Hams. AFP)La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon continuaient mercredi leurs consultations pour tenter de stopper les hostilités entre Israël et le Hamas à Gaza qui ne connaissent aucun répit depuis une semaine.

La nuit de mardi à mercredi, l’enclave palestinienne l’a passée sous le feu. L’armée israélienne a affirmé qu’elle avait visé « plus de cent sites terroristes » à travers la bande de Gaza, dont la moitié d’entre eux étaient des lanceurs de roquettes souterrains.

Un porte-parole de l’armée a précisé à l’AFP que depuis minuit, 12 roquettes tirées depuis Gaza avaient touché le sud d’Israël et sept autres avaient été interceptées. Depuis une semaine, 830 roquettes de Gaza ont atterri en Israël et 390 ont été détruites par le système antimissile « Iron Dome ».

A Gaza, au moins 26 Palestiniens ont été tués mardi dans des pilonnages de l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas qui gouverne le territoire.

La tour dans laquelle se trouve le bureau de l’AFP à Gaza a été touchée dans la soirée par une frappe israélienne, sans faire de blessé, selon un photographe de l’agence.
Le porte-parole de l’armée sur son compte Twitter a averti les « journalistes à #Gaza: restez à l’écart des terroristes/infrastructures du #Hamas. N’acceptez pas de leur servir de boucliers humains ».

Depuis le lancement de l’opération « Pilier de défense » contre les groupes armés du territoire palestinien, mercredi dernier, 135 Palestiniens ont été tués et un millier blessés dans les raids aériens sur l’enclave palestinienne. Cinq Israéliens, dont un soldat, ont péri dans des tirs de roquettes.

« On retrouve l’Iran à la fois au Liban, en Syrie, en Irak, à Gaza… »

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a dénoncé mercredi « la responsabilité extrêmement lourde » de l’Iran dans les conflits du Proche-Orient, et notamment à Gaza. « On retrouve l’Iran au Liban, en Syrie, en Irak, à Gaza, à chaque fois avec des intentions extrêmement négatives », a-t-il insisté. « Je conserve un espoir fort qu’on arrive à une trêve rapidement », a-t-il néanmoins ajouté.

Mardi, le chef du Jihad islamique, Ramadan Abdallah Challah, a reconnu sur al-Jazira que les groupes palestiniens de la bande de Gaza utilisaient des armes iraniennes dans les attaques contre Israël.

Diplomatie tous azimuts

Entretemps, la diplomatie tourne à plein régime pour empêcher une escalade des violences.

Arrivée tard mardi soir à Jérusalem, Hillary Clinton a assuré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que l’engagement des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël était « inébranlable ».
« Je pense qu’il est essentiel d’obtenir une désescalade de la situation à Gaza », a ajouté Mme Clinton qui se trouvait mercredi matin en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas.

Également en visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait estimé mardi qu’une « escalade supplémentaire » dans le conflit serait « un désastre pour la région ». Il est attendu à Ramallah mercredi matin.

Mardi soir, le président égyptien Mohamed Morsi, dont le pays est au cœur des négociations entre Israël et les groupes armés, avait dit espérer qu’une trêve arrive « bientôt », selon une source à la présidence. Le président américain Barack Obama l’a remercié pour ses efforts en faveur d’une « désescalade » au Proche-Orient.

Dans le même temps, le Hamas avait tempéré les rumeurs sur l’imminence d’une trêve, soulignant qu’elle ne pourrait être annoncée que par l’Égypte et appelant les groupes armés palestiniens à « continuer à riposter aux crimes israéliens ».

Plusieurs responsables égyptiens et du Hamas ont dit attendre une réponse d’Israël à une proposition de trêve du Caire. Côté israélien, un responsable cité par la radio militaire a fait état de progrès dans les négociations mais sans donner davantage de détail.

Selon la radio publique israélienne, la trêve -temporaire- devrait préluder à un accord de cessez-le-feu durable en vertu duquel les belligérants s’engageraient mutuellement à stopper les frappes et les tirs de roquettes. Un mécanisme de surveillance serait mis en place par l’Égypte.

M. Netanyahu a déclaré mardi que son pays tendait « une main vers ses voisins désireux de faire la paix avec lui » et de l’autre main brandissait une « épée » vers ceux qui veulent sa destruction.

En visite dans la bande de Gaza, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil el-Arabi a jugé pour sa part que l’essentiel pour les pays arabes et les Etats musulmans n’était pas d’obtenir une trêve pour mettre un terme à l’effusion de sang à Gaza, mais de mettre fin à l’occupation israélienne.

Source  :  OLJ/AFP via L’Orient Le Jour le 21/11/2012{jcomments on}

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