Le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye a levé, mercredi soir à Dakar, un coin du voile sur la fortune de l’ancien président du Tchad, Hissène Habré, refugié au Sénégal depuis sa chute du régime en 1989.
S’expliquant sur le présumé blanchiment de l’argent, ou d’une partie de cet argent, le Premier ministre a commencé par rappeler que la loi sur le blanchiment n’existe au Sénégal que depuis 2004.
Or, c’est en 1990 que l’ex dictateur tchadien, Hissène Habré, a débarqué à Dakar avec une fortune en argent liquide.
En sa qualité de directeur général de la Compagnie bancaire de l’Afrique Occidentale (CBAO), le chef du gouvernement sénégalais a rapporté qu’il avait été approché par Hissène Habré pour accueillir une partie de cette fortune. Selon lui, d’autres banques ont aussi été contactées à cette fin. Abdoul Mbaye soutient avoir, alors, saisi la Biao-Sénégal et la Biao-Tchad pour s’enquérir de l’origine de cette fortune immense.
On lui aurait fait savoir que cet argent avait été l’objet d’un retrait bancaire. Abdoul Mbaye se demande si de l’argent sale peut être logé dans une banque centrale, en l’occurence la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. Non sans rappeler que, 22 ans après, il n’y a pas une seule personne, physique ou morale, qui a réclamé cet argent.
Jeanne DIANDY, Correspondante à Dakar pour Kassataya{jcomments on}
le 11/11/2012
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