Quand le président de l’assemblée nationale a convié la presse dans son bureau, les journalistes ne se sont pas fait prier pour se ruer vers le siège de la chambre basse.
Le sujet était d’une extrême importance pour une presse en mal de nouvelle crédibles :il s’agit de livrer à l’opinion par le biais des médias de la teneur de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec le Président Mohamed Ould Abdel Aziz depuis sa résidence de convalescence en France.Entre curiosité et urgence d’en venir aux nouvelles- surtout si cela tombe de la bouche du troisième personnage de l’Etat- les attentes ne pouvaient qu’être grandes.En quelques mots on saura « peu » sur cette « grande » nouvelle. Le président de l’assemblée nationale se contera de dire que le président Aziz lui a assuré que sa santé s’améliore et qu’il rentrera au pays ». C’est la seule quintessence de cet appel téléphonique objet d’un point de presse duquel les journalistes sont répartis avec quelques déclarations laconiques car le président de l’assemblée nationale ne dira que ce qui est à portée de sa bouche et venant de ce que ses oreilles ont entendu. Inutile donc de lui forcer la langue ! C’est ce que des journalistes avides de scoop ont tenté de faire. Mais ils ont croisé sur leur chemin un homme qui leur a rendu la monnaie de leur « provocation » en les accablant de qualificatifs souvent peu courtois de la part de quelqu’un qui a pris la décision de convier des journalistes qu’on ne doit pas en vouloir d’avoir posé des questions. Sinon à quoi bon de les inviter en cette circonstance ? Messaoud voulait-il à travers ce point de presse livrer une information capitale qu’aucune personnalité n’a encore donnée pour confirmer que le président sera de retour ou tout simplement a –t-il essayé de se mettre au-devant d’une actualité que chacun tente d’exploiter à sa guise pour se faire une certaine place auprès d’une opinion impatiente de trouver la bonne nouvelle. Il fallait donc , en lieu et place se contenter d’une déclaration de presse rédigée par les services de communication de l’assemblée nationale pour faire l’économie d’une conférence de presse dont le contenu est aussi lapidaire que le coup de fil , objet de cette conférence de presse . Mais puisqu’il n’est pas interdit d’interpréter, on a l’impression de lire sur le visage de Messaoud l’expression d’une certaine insatisfaction sur l’état de santé du président et de l’assurance qu’il aura faite. A la veille de la descente de la COD dans la rue, est-ce un coup médiatique dont Aziz a chargé Messaoud de faire pour calmer les esprits ? Si tel est le cas il aura raté son « Buzz » !
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur le 31/10/2012{jcomments on}
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