L’intervention militaire au Mali est acquise comme principe, mais reste encore otage des intérêts occidentaux notamment américain et français, mais aussi régionaux, particulièrement pour Nouakchott et Alger qui risquent de subir les effets collatéraux d’une guerre qui pourra être de longue haleine, exposant le nord malien aux syndromes afghan selon l’hypothèse haute sinon somalien selon l’hypothèse basse.
Une menace qui pousse Alger et Nouakchott à multiplier les contacts pour que cette intervention militaire n’ait pas lieu.
Le ministre algérien délégué aux affaires maghrébines et africaines, M. Abdel kader M’Sahel, s’est rendu hier à Nouakchott où il a eu des entretiens avec le président mauritanien sur l’intervention militaire dans le nord malien contre laquelle l’Algérie et la Mauritanie seraient totalement opposées, en raison des impacts collatéraux que ce déploiement militaire de la Cedeao avec l’appui logistique français et américain peut engendrer, rendant du coup cette poudrière l’un des foyers les plus dangereux pour la sécurité et la stabilité de la sous-région. Cette menace est d’autant plus fondée puisqu’une intervention militaire dans le nord malien peut à la longue prendre l’allure d’une guerre sans fin, surtout que des spécialistes n’avaient pas écarté la possibilité pour le Mali de s’engager dans des bourbiers à l’afghan ou au somalien. Le séjour de l’envoyé algérien et l’audience dont il a fait l’objet de la part du président de la république Ould Abdel Aziz ainsi que les hautes personnalités qui ont y assisté montrent à bien des égards combien Nouakchott et Alger sont sur la même longueur d’onde par rapport à cette éventuelle intervention militaire qu’ils tentent par tous les moyens diplomatiques et autres à stopper le cas échéant à en réduire les effets sur leurs Etats et sur leurs peuples. En effet, selon l’AMI Abdel kader M’Sahel a eu des entretiens avec le président mauritanien en présence du ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Hamady Ould Hamady, du Général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, Chef d’Etat major national, du général de brigade Mohamed Ould El Hady, secrétaire général du ministère de la Défense Nationale, du général de brigade Mohamed Ould Meguet, directeur du bureau de la documentation et de la sécurité extérieure. Côté algérien, en plus du ministre algérien délégué aux affaires maghrébines et africaines on cite le major général Zenkhari, secrétaire général du ministère de la Défense, le général major Atafi, directeur de la sécurité extérieure, le général major Mahfoud, directeur des relations extérieures au ministère de la Défense, le général major Kadawi, président de la commission militaire de coopération mauritano-algérienne. Suffisant pour comprendre qu’une course contre la montre est engagée par Alger et Nouakchott pour arrêter à temps l’ouragan qui une fois déclenché ne pourra être arrêté emportant tout sur son chemin.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 08/10/2012{jcomments on}
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