« J’ai appelé, cet été, de mon lieu de vacances, le président Aziz de Mauritanie pour le remercier de la précieuse collaboration de son gouvernement pour la libération, le 18 juillet dernier, des trois otages européens dont deux espagnols qui étaient aux mains de groupes armés islamistes au Mali qui les avaient enlevés en octobre 2011 près de Tindouf en Algérie(…)
Le président de Mauritanie m’a remercié et m’a demandé de tout faire pour ramener, sous le sceau de l’urgence, en Espagne, l’avion de la Guardia civil que nous avons livré à la Mauritanie, contre un euro symbolique, en novembre 2009 ».Mariano Rajoy, chef du Gouvernement espagnol
« En Espagne, il y a eu un grand tapage médiatique autour de cette livraison d’avion pour la Mauritanie. L’aéronef en question est en fait une épave d’Antonov que l’armée de l’air mauritanienne n’a jamais utilisé(…) On a rien demandé à l’Espagne ni à un quelconque autre pays. Nous ne somme pas un pays qui tend la main pour la charité. En fait, ce que le chef du Gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, peut nous reprocher, c’est n’est pas cette histoire de restitution du vieux Antonov mais notre éternelle indépendance de décision. Mais qu’ils soient européens ou autres, nos partenaires doivent pourtant se résoudre à l’idée qu’agir en toute souveraineté n’est pas seulement pour nous un attribut de l’Etat mais un tempérament, un réflexe, un trait majeur du caractère national. Nous n’avons pas mis l’honneur par hasard au fronton de la République ».
Mohamed Ould El Kory, directeur de la communication à l’ANAIR et coordinateur de la Commission Politique de l’Union Pour la République (UPR, parti au pouvoir en Mauritanie).
« En Mauritanie, on est, aujourd’hui, en pleine crise politique. Le mandat des députés et des élus locaux a pris fin en novembre 2011 et les élections législatives et municipales ne sont même pas programmées pour 2012. La meilleure condition pour sortir de l’impasse politique reste le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz ».
Lô Gourmo Abdoul, membre du bureau exécutif de l’UFP (opposition)
« Le gouvernement mauritanien a réagi avec force au massacre perpétré le 8 septembre par la soldatesque malienne contre des prêcheurs mauritaniens en territoire malien. Une soldatesque lâche, indisciplinée, pusillanime, vulgaire, portée sur la bouteille et raciste, qui fut incapable de défendre l’intégrité territoriale du Mali face aux hommes en armes et qui a donc trouvé du courage devant de paisibles mauritaniens sans armes qui circulaient au Mali pensant être chez eux comme les Maliens le sont ici en Mauritanie ».
Tahalil-Hebdo, journal mauritanien, édition du 9 septembre 2012
« La Mauritanie est un pays stable, relativement bien gouverné, mais il est bon d’apaiser le climat politique mauritanien »
Mohamed Yahya Ould Horma, premier-vice président de l’UPR (majorité)
« Avec l’actuel président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, le personnel de la chambre basse du parlement est passé de 72 à 748 employés. Les recrutements ne suivaient aucune logique et ne garantissaient aucune transparence. L’Assemblée nationale a aujourd’hui 59 chauffeurs alors qu’elle n’a qu’une SEULE voiture. C’est la voiture officielle de fonction du président de l’Assemblée nationale. »
Un député, ayant gardé l’anonymat, membre de la Commission que préside Kane Hamidou Baba, mise sur pied en 2010, pour réfléchir à des solutions au personnel pléthorique de l’assemblée
« Depuis notre retour au pays en 2008, l’Etat mauritanien s’est bien s’occupé de nous. 7 606 vaches laitières suitées ont été distribués aux familles des ex-réfugiés mauritaniens au Sénégal . Aujourd’hui, après de bonnes pluies et le début de l’hivernage, et grâce à la vente de lait de ces vaches aux usines de conditionnement, nous avons réussi notre insertion dans le tissu économique et social de notre terroir. Mais il importe tout d’abord de préciser, que tout ce qui a été réalisé le fut sur instructions du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Ainsi, comme les organisations de défense des Droits de l’Homme l’ont-elles mêmes constaté, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a réussi là où tous ses prédécesseurs ont véritablement échoué. Mais cet état de fait n’est pas évidemment l’effet du hasard, encore moins une promesse électorale mais le résultat d’une vision et d’une conviction pragmatiques. Dès le 06 août 2008, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est engagé à apporter à ce problème une solution définitive et durable. Cette volonté politique a été maintes fois exprimée par le Président de la République, avant et après son élection le 18 juillet 2009. C’est ce respect des engagements et leur concrétisation effective qui a forcé l’estime et la considération de la communauté nationale entière ».
Cheikh Souleymane Sow, ancien déporté au Sénégal, imam de la grande mosquée de Dar Salam( Brakna)
« Fort d’excellents liens séculaires qui unissent la Mauritanie au Sénégal et à la Gambie, le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est investi dans une médiation entre les présidents Macky Sall et Yahya Jammeh dont les relations ont été mises à mal par l’exécution de deux Sénégalais condamnés à mort par la justice gambienne. Le ministre mauritanien des Affaires étrangères Hamadi Ould Hamadi a déjà fait le voyage de Banjul et de Dakar et un Sommet de la réconciliation pourrait regrouper les trois Chefs d’Etat prochainement à Nouakchott ».
Une source diplomatique mauritanienne, sous le sceau de l’anonymat
« Le marché du nouvel aéroport international de Nouakchott est un marché juridiquement inexistant. Dépenser des milliards sur une précarité qui fait fi des dispositions du code des marchés exposerait ses auteurs tôt ou tard aux sanctions ».
Lô Gourmo Abdoul, professeur de droit, membre du bureau exécutif de l’UFP (opposition)
Source : Mauritanie 24 le 11/09/2012
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