Elections : Quand et comment ?

(Crédit photo : anonyme)

L’année 2012 qui devait être celles de grands bouleversements politiques et sociaux en Mauritanie, à travers l’organisation des élections municipales et législatives, se présente maintenant comme celle de toutes les incertitudes.

Personne n’est en mesure aujourd’hui de dire où va le pays ! Une manière de convenir qu’il faut accepter, avec une sorte de fatalisme, que le gouvernement lui-même manque de visions précises dans tout ce qui devait être les priorités du pouvoir pour sortir d’abord de la crise puis essayer de mettre en œuvre le programme pour lequel Aziz a été élu.

Cette impression que le pays navigue à vue est fortement présente au niveau de la manière avec laquelle le pouvoir traite les grandes questions de l’heure. Il continue à réagir au lieu d’agir. Quand la Coordination de l’opposition démocratique (COD) lui impose un  » combat  » de rue qui devient pratiquement une scène de tous les jours. Quand le président Aziz refuse de changer un gouvernement de plus en plus décrié. Pas parce qu’il est satisfait, à tous les niveaux, de l’action d’hommes et de femmes qui se content tout simplement  » d’être là « , mais parce que le limogeage du Premier ministre et de son équipe de  » ministrés  » sonnera comme un aveu de faiblesse face à la COD qui ne cesse de dénoncer l’incompétence d’un gouvernement qui s’en remet, dans les plus petits détails, au président de la République. Quand aussi les mauritaniens ont cette vague impression que le gouvernement joue les prolongations ne sachant pas encore comment organiser ces élections municipales et législatives perçues, à tort ou à raison, comme l’ultime acte à poser pour sortir de la crise politique actuelle.

On peu évoquer, presque à l’infini, ces choses qui ne vont pas, non par manque de volonté, de volontarisme, du président Aziz, mais par le mauvais choix des responsables chargés de la mise en œuvre des programmes de développement pensés dans le cadre d’une action globale aux contours très flous.

L’aspect politique n’est pas le plus prégnant de la crise. Ni même le plus inquiétant. En tout cas pas en ce qui concerne une amélioration notable des conditions de vie des populations, avec l’arrivée, en août 2008, de celui qui avait accaparait le titre plein d’espoir de  » président des pauvres « .

On avait applaudi des deux mains la restructuration des quartiers précaires de Nouakchott (gazra et kebba) partie pour être une opération de quelques mois mais qui continue encore comme elle avait commencé, avec des conflits de tous les jours, des protestations contre l’éloignement, le manque d’eau et d’électricité, les difficultés de transport et l’insécurité pour des citoyens dont la majorité vivent pratiquement  » à ciel ouvert « . Il y a aussi que, sur le plan de l’action prise pour juguler la flambée des prix et parer au plus pressé face à la sécheresse, en mettant en œuvre le plan d’urgence  » Emel 2012 « , le gouvernement s’est montré incapable de faire taire les revendications d’une Coordination de l’opposition démocratique (COD) qui surfe, depuis plusieurs mois, sur les difficultés économiques et sociales d’un pouvoir qui manque de ressources. Au propre et au figuré.

Sneiba

Source  :  L’Authentique le 10/09/2012

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