Quand l’écotourisme change la vie des villages mauritaniens

(Une prairie en Mauritanie. Crédit photo : Zain B)

Dans la région du fleuve Sénégal, à 80 kilomètres de Boghé, dans le sud mauritanien, le village de Loboudou mène, depuis 2007, un projet d’écotourisme. Récit.

C’est la poignée de main ferme et le sourire amical du chef du village qui accueillent le visiteur à Loboudou, un village du sud de la Mauritanie.

Une poignée de mains qui en dit long sur l’engagement et le dynamisme d’Ali et de son village dans la sauvegarde de l’environnement et le développement durable.

A quelques mètres du puits et de l’école du village, face à la forêt restaurée du Walaré-Tguedy, quatre cases se tiennent autour de deux tentes traditionnelles: c’est l’auberge de jeunesse Salayel.

Créée par l’association du même nom, l’auberge Salayel, dont une partie des recettes est destinée à soutenir les projets communautaires, œuvre pour le développement d’un tourisme équitable et intégré dans une région délaissée par les voyageurs.

Une philosophie, celle du partage

«On veut que les communautés conservent et préservent leurs traditions, leur patrimoine culturel et naturel, mais on ne veut pas qu’elles restent fermées sur elles-mêmes», explique Ali.

Plus qu’une structure d’accueil, Salayel (« petit pont » en pulaar) est une philosophie: celle du partage et de l’échange interculturel entre les visiteurs et les villageois. Des villageois spontanés, ravis de faire découvrir leur milieu et leurs activités.

Des visiteurs, qui selon leurs intérêts, iront à la rencontre des agriculteurs, des éleveurs, des apiculteurs, des pêcheurs, des griots, des brodeuses, des instituteurs militants pour le reboisement, des élèves cultivant leur potager dont les légumes seront cuisinés par les cantinières, des maçons spécialisés dans la construction de maison sans bois, tous organisés en comités ou en coopératives et impliqués dans le projet de développement de Loboudou.

L’activité d’écotourisme apparaît alors comme une manière d’amener les villageois, à reconsidérer et à valoriser la richesse de leur patrimoine.

Sara Haba

Source  :  Slate Afrique le 10/08/2012

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