Avec un déficit électrique de plus d’un tiers par rapport aux besoins de la capitale, les différents quartiers de Nouakchott sont condamnés de plonger à tour de rôle chaque deux heures de temps dans l’obscurité totale, pour permettre à la Somelec d’affecter leur flux électrique à d’autres zones de la ville.
Une situation qui suscite beaucoup de déception de la part des citoyens en cette période de Ramadan et de canicule mais pour les gros dommages causés aux produits électroménagers par les courts-circuits dus aux imprévisibles va-et-vient du courant.Nouakchott aurait besoin d’une offre électrique quotidienne de 85 MW au moins pour fonctionner au minimum de son train de vie de capitale d’un pays fortement engagé dans la course pour le développement et pour le bien-être économique et social. Un plafond énergétique que la production réunie des trois centrales électriques de la ville ne permet point de satisfaire, même si l’on ajoute le quota mauritanien de Manantali, puisque toute l’électricité produite par ces différentes unités ne dépasse pas le 58.2 MW, soit seulement 68% du besoin en électricité. La centrale de Arafat, où seuls trois groupes sur 6 fonctionnent, produit 15 MW. Arafat 2, quant à elle, produit 8 MW. La centrale Wharf, où seulement 4 groupes fonctionnement sur 9, ne produit à son tour que 18 MW alors que la Mauritanie ne reçoit de Manantali que 17 MW, soit un déficit de 27 MW. « Pour éviter un blackout », la SOMELEC procède, toutes les 120 mn à des délestages programmés, touchant tour à tour les quartiers de Nouakchott. Selon des sources, pour parer à cette situation qui sonne très mal à l’heure des bilans du pouvoir, le gouvernement mauritanien serait en train de négocier avec ses partenaires dans le projet de Manantali pour augmenter son quota, afin de « résoudre le plus tôt possible ce problème et surtout avant la rencontre du président avec le peuple ».
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 02/08/2012
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