Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Ould Boilil a annoncé lors de sa tournée en Assaba que les élections municipales et législatives seront organisées en novembre prochain. Cette déclaration n’est pas considérée comme officielle mais déjà l’opinion prend au sérieux ces propos et chacun y va de son avis.
Certains pensent que les conditions ne sont pas encore réunies pour la tenue de ces deux échéances électorales, d’autre par contre jugent cette date convenable.Dans les milieux de l’opposition frondeuse, on affiche une indifférence qui dénote d’une certaine désapprobation de tout ce qui permet au pouvoir de se maintenir. Les analystes politiques voient mal l’organisation de ces élections sans la participation de tous les camps politiques. Or dans la situation actuelle marquée par une confrontation permanente entre la COD et ses adversaires de la majorité, comment espérer trouver un consensus qui arrange tout le monde sachant que sans l’opposition radicale, le processus va se bloquer davantage. D’aucuns pensent que les déclarations du ministre sonnent comme un ballon d’essai destiné à jauger l’état d’esprit de la classe politique et engager un débat sur cette question pour relancer la machine . On imagine mal le maintien des élus locaux au-delà de 2012. Le délai légal étant largement consommé, rien ne doit justifier une telle situation. Depuis quelques semaines les autorités mettent les bouchées doubles pour accélérer le processus de l’enrôlement en vue d’avoir le maximum de citoyens en règle leur permettant d’accomplir leur devoir électoral. Selon des sources, plus d’un million de personnes ont été déjà recensées et on ne déplore pas des persécutions notoires dans les centres d’enrôlement (Cf page 5). Les derniers membres de la CENI ont aussi été rajoutés sur la liste de la commission nationale indépendante pour boucler le dispositif de supervision des élections. Reste à savoir si novembre va tenir les promesses ! Rappelons que ces élections législatives et municipales sont allées depuis juin 2009 de report en report sans jamais pouvoir se tenir en raison des conditions incomplètes nécessitées par leur bonne et transparente organisation. Fixées à mai dernier, elles ont été reculées avec l’éventualité cette fois de leur tenue en novembre comme l’a annoncé le ministre de l’intérieur et de la décentralisation au cours de sa tournée dans les wilayas de l’Est du pays. Enfin notons que cette orientation est vivement souhaitée par la communauté internationale notamment l’UE dont l’ancien commissaire Louis Michel avait indiqué au cours d’un passage à Nouakchott que l’Union plaide en faveur de la tenue des élections législatives et municipales dans la transparence dans le pays. « Il faut que la Ceni soit consensuelle, que l’enrôlement des populations soit fait, que les cartes d’électeur soient distribuées pour qu’il n’y ait pas de désordre afin que les élections ne soient pas discutables » avait-il dit à l’époque. Nos entretiens ont été positifs’.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 29/07/2012
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