Xtrata, une menace pour la SNIM ?

snim02Les experts en parlent de plus en plus. L’autorisation donnée à a société helvétique Xtrata d’explorer et d’exploiter des gisements de fer aux environs de Zouerate, jusque-là chasse gardée de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) est une sérieuse menace pour cette dernière.

Plus dangereuse même que celle qui a couru, en 2008, quand on avait accusé le pouvoir de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi de vouloir vendre la plus grande entreprise nationale du pays, et le deuxième employeur après la Fonction publique, à l’indien ArcelorMittal, géant mondial de l’acier.

Si l’on en croit les perspectives de développement de Xtrata, qui circulent aujourd’hui à Nouakchott, la société viserait le doublement de la production de la SNIM (30 millions de tonnes) à l’horizon 2014 !

Une situation d’autant plus improbable qu’une forte rumeur circule sur l’usage qui serait fait, dans un premier temps, des moyens d’acheminement du fer de la SNIM (rail et port minéralier) par Xtrata.

L’ADG de la SNIM, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, serait opposé à un tel montage mais l’on pense que si le principe est acquis, la décision pourrait ne pas lui revenir. Les lobbies et autres groupes d’intérêts économiques ont déjà fait leurs preuves dans des affaires aussi juteuses, aussi bien dans les secteurs de la pêche et du BTP que dans ceux des mines et des gros ouvrages réalisés sur financement extérieur.

Un autre risque encouru par la SNIM est celui de se voir désertée par certains de ses cadres attirés par les énormes avantages que Xtrata ne manquera pas de leur faire miroiter.

Mais le pire dans tout ça, est ce sombre tableau (lu sur Wikipédia) fait sur Xtrata. Jugez-en :  » Glencore et Xstrata (société appartenant partiellement à Glencore) ont, en Colombie sur le site des mines de charbon du Cerrejón, rasé des villages entiers et exproprié leurs habitants de force avec la complicité des autorités et de l’armée. Les deux sociétés sont aussi dans le collimateur du syndicat des mineurs pour corruption et violations graves des droits de l’être humain. Il y a aussi cette sombre affaire du peuple indien Wayùu qui a été chassé de ses terres ancestrales par, entre autres, une unité de l’armée habituellement  » employée  » par la mine pour surveiller ses installation. Ces faits ont été révélés par un reportage diffusé sur la Télévision suisse romande le 29 juin 2006.

Par ailleurs, en Nouvelle-Calédonie, le projet Koniambo, situé en Province Nord (zone de Koné), est actuellement entre ses mains concernant l’extraction du nickel et, dans une moindre mesure du cobalt. Ceux-ci engendreront naturellement des pressions immenses sur les milieux néo-calédoniens, à commencer par les formations forestières et para-forestières sur sols ultramafiques. En mai 2007, le WWF a publié un papier de positionnement, sous la forme de 16 recommandations à l’attention des décideurs, pour un minier respectueux des hommes et de la biodiversité. « 

Sneiba.

Source: L’authentique

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