Entraves à la circulation routière : Les marchés de Nouakchott s’installent sur le bitume

(Un marché de la capitale. Crédit photo : anonyme)

Dans les marchés de Nouakchott, des vendeurs ont envahi la route bitumée pour faire des affaires au détriment de leur sécurité et de celle de leurs clients.Le laxisme des autorités est à l’origine de cet incivisme qui recèle de nombreux dangers.

« Vous avez une folie rouge, Wallaye ! Je ne sais pas qui vous a délivré votre permis », peste un usager qui vient d’être effleuré par un conducteur. « C’est à moi de vous demander quelle espèce d’enfant vous êtes à vous planter au beau milieu de la route. Allez-vous faire f…! »
Sur les deux voies qui passent devant le marché de la « Capitale », les échanges d’amabilités de cette nature ne manquent pas, c’est d’ailleurs un rab de la dépense quotidienne que les ménagères rapportent des marchés pour les enfants. Ces prises de bec sont toujours discourtoises, à la limite de la grossièreté.
A cause de l’envahissement du goudron, la voie publique au marché de la « Capitale » s’est rétrécie comme une peau de chagrin, d’où les frictions entre usagers à n’en plus finir. Chacun circule comme il peut. Pardon… comme il veut.
Ici, la vie se mène entre vendeurs, revendeuses, acheteurs, marchands ambulants, camions mal garés, charrettes et pouce-pouces dans une polyphonie dont les autorités policières et municipales semblent s’accommoder.
C’est dire que le fait accompli s’impose dans les plus grands équipements marchands de la capitale.Vendredi 20 juillet 2012. C’est un plaisir de faire le tour du goudron circulaire du marché. Il y a certes de l’animation, mais le trafic est fluide. Malgré l’état de dégradation avancée de la chaussée envahie par le sable, on peut circuler en roue libre. Mais le samedi, le constat est autre, la double voie devient à ce moment-là le règne du désordre avec des charrettes qui prennent la part du lion dans l’espace.
De l’autre côté, en allant vers le marché SOCIM c’est l’enfer des ânes avec leurs déchets et les ordures déversées devant les boutiques. Toutes les rues sont envahies par des odeurs nauséabondes. « La situation est vraiment catastrophique au niveau du marché du marché de SOCIM. Les tas d’ordures à l’intérieur empêchent les usagers de circuler normalement. Le marché est insalubre », commente un passant.
« Nous sommes en contact permanent avec les vendeuses de poisson. Elles sont conscientes du problème qu’elles posent, mais nous pouvons rien, ajoute un homme entre ^deux âges. Pourquoi le service d’assainissement et d’hygiène ne pipe mot de tout cela ?

Abdi Moulaye

Source  :  Le Rénovateur le 25/07/2012

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