Les FLAM se redéploient en Mauritanie pour «se muer en parti politique»

(Crédit photo : Al Akhbar)

Après 29 ans d’exil en Europe, les Forces de libération africaines de Mauritanie(FLAM) ont annoncé leur redéploiement officiel en Mauritanie pour se «muer en parti politique».

L’annonce a été faite tout à l’heure lors d’une conférence de presse à Nouakchott par Mamadou Wane, secrétaire chargé de la Jeunesse et des Droits de l’homme au sein du mouvement.

Selon Mamadou Wane, toutes les conditions n’étaient pas réunies pour ce retour, mais les FLAM l’ont jugé nécessaire après constat d’un minium de dialogue et un apaisement social.

Et même si le mouvement a choisi le camp de l’opposion, Mamadou Wane a précisé que les FLAM ont d’autres priorités que celles définies par la COD. La Coordination de l’opposition démocratique demande le départ, sans conditions, de Mohamed Ould Abdel Aziz du pouvoir.

En outre, les Flam se félicitent que d’autres mouvements négro-mauritaniens, à l’image de TPMN ont, durant son absence, continué le même discours qu’elles avaient commencé. «Je pense qu’il n’y aura pas de conflits entre nous», a rassuré Mamadou Wane. Il a toutefois esitmé que même si «l’importance est de réunir toutes nos forces en faveur de la légalité et de la justice, personne n’a le monopole de la lutte».

Mamadou Wane a par ailleurs rappelé que le combat des FLAM n’est pas destiné contre une personne ou une communauté, mais contre un système. «Dans la communauté maure, il y a des hommes épris de paix et de justice qui sont honnêtes et soucieux de l’intérêt de la Mauritanie», a-t-il dit.

L’absence de justice et d’égalité des Mauritaniens face à l’autorité de l’Etat était à l’origine de la création des FLAM en Mars 1983, produit de la fusion de plusieurs organisations, selon le communiqué de presse distribué à l’occasion et dont Alakhbar a reçu une copie.

Le communiqué rappelle que pour avoir constaté et dénoncé le traitement inégalitaire de la citoyenneté mauritanienne et demandé l’ouverture d’un débat national sur la cohabitation en Mauritanie, le régime dictatorial de Mayouya Ould Taya usa de la plus sévère répression pour démanteler notre organisation, obligeant ainsi ses dirigeants qui n’étaient pas embastillés à s’exiler dès 1986. Ceux-ci seront d’ailleurs rejoints plus tard, en 1990 par beaucoup de leurs camarades sortis après 4 ans de cachot et qui choisirent de poursuivre la lutte à l’extérieur, plutôt que de capituler.

Source  :  Al Akhbar le 30/06/2012

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