Printemps arabe : La COD boostée par la présidentielle égyptienne

(défilé motorisé des islamistes à Nouakchott pour fêter la victoire de Morsi en Egypte. Crédit photo : anonyme)

Des milliers d’opposants ont manifesté samedi dernier à nouveau à Nouakchott à l’appel de la COD pour « exiger » le départ du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

De l’autre côté du tableau de bord politique, des partis sont certains que le printemps arabe ne s’opérera jamais en Mauritanie, même si l’expérience égyptienne très suivie localement, notamment par les islamistes mauritaniens ayant consacré l’élection du candidat des frères musulmans, booste l’élan de contestation en faveur du changement, après quelques semaines de calme.
Alors que des parlementaires tenaient hier en grande pompe leur conférence de presse organisée au lendemain du meeting monstre de la COD, pour appeler au rejet de la violence et du chaos et pour signifier aux opposants que l’exigence du départ du président de la république est une revendication inacceptable et antidémocratique, en raison de son élection par le peuple, des parties de la COD ont réitéré de nouveau leurs cris de détresse, de la maison brulée, scandant de la même voie que le régime doit déguerpir, affirmant également que « la continuité du système constitue un péril pour l’unité et la cohésion » du pays. « Trop de dégâts, ça suffit, il faut sauver ce qui reste encore des fondements de l’Etat », a lancé M. Ould Daddah dans le rassemblement de samedi dernier. Les autres leaders de la COD dont Ely Ould Mohamed Vall, Saleh Ould Hanena et consorts ont tenu quasiment les mêmes propos enflammés. Dans la foulée de cet élan de contestation, le printemps arabe vient de connaître un tournant décisif en Egypte après des jours de suspens. Une situation que les mauritaniens suivent de très prés et qui a été accompagné hier par des défilés motorisés de joie suite à l’annonce de la victoire du candidat des frères musulmans à cette élection égyptienne. Un événement politique exogène mais qui a été souvent transposé à la Mauritanie par les opposants au régime de Ould Abdel Aziz pour lui rappeler que la Mauritanie vivra tôt ou tard son propre printemps arabe et qu’il vaut mieux s’en aller avant de subir le sort de Ben Ali et de Hosni Moubarack.

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 25/06/2012

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