Bedredine : L’accord entre les différents pôles politiques bute sur le « rocher » du pouvoir

(Crédit photo : anonyme)

Le vice-président de l’Union des forces de progrès (UFP) et député de ce parti, Mohamed El Moustapha Ould Bedredine, a déclaré que les différents pôles politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, ainsi que des personnalités politiques admettent qu’il y a une crise dans le pays et œuvrent à trouver une solution pour en sortir à travers diverses initiatives.

Dans une déclaration à Sahara média, Ould Bedredine indique que ces efforts « qui confortent la Coordination de l’opposition démocratique (COD) dans ses choix », butent sur ce qu’il a appelé le « rocher » du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le député opposant a accusé le président Ould Abdel Aziz de nier l’existence d’une crise politique dans le pays, louant au passage les initiatives qui cherchent à transcender les clivages actuels et au nom desquelles il indique avoir rencontré les initiateurs (des partis de la majorité, le président du Parlement et l’initiative « Appel pour la Nation ».

Ould Bedredine a loué les partis Adil, MPR et RD « pour être sortis de leur silence et ont reconnu qu’il y a une crise malgré que ces formations soient membres de la Majorité », selon son expression.

Il a ajouté que l’UFP et les partis de la COD s’accordent avec les initiateurs des initiatives qu’il y a une crise dans le pays mais s’opposent avec eux sur la manière d’en sortir, au moment où le pouvoir et ses soutiens « refusent de reconnaitre cet état de fait conflictuel ».

Ould Bedredine a expliqué que la seule solution possible, du point de vue de la COD, est le départ du régime « qui a tourné le dos à l’Accord de Dakar et sa persistance à nier l’existence d’une crise dans le pays, en plus des prémices de l’échec du dialogue qu’il a eu avec certains partis de l’opposition, et dont les résultats se sont heurtés au « rocher » de Ould Abdel Aziz qui n’accepte pas les solutions raisonnables », selon son propos.

Le député UFP a ajouté que l’initiative du président Messaoud Ould Boulkheir « est de bonne foi et émane d’un patriotisme certain tout comme elle traduit la prise de conscience qu’il y a une réelle crise dans le pays, ce qui confort la position de la COD ». Il a indiqué » que son parti, sous la coupole de la COD, « ne refuse aucune solution mais que le problème se trouve du côté de ceux qui ne reconnaissent pas l’existence d’une crise », précisant que la COD « considère que les solutions n’ont aucune portée tant que le pouvoir de Ould Abdel Aziz est là et n’accorde aucune importance aux engagements et accords qu’il a signé ».

En ce qui concerne le programme d’urgence « Emel 2012 », Ould Bedredine a expliqué que le prix du sac de blé avant la comparution du Premier ministre devant les députés pour défendre ce plan d’urgence était de 5000 UM et que, juste après, il est monté à 6000 ouguiyas, précisant que « ce produit était suffisamment dans le marché avant les réponses du Premier ministre ». Il a aussi déclaré qu’en ce qui concerne les aliments de bétail « l’offre existante est seulement celle du produit appelé localement « rakkel » et que les éleveurs refusent d’acheter parce qu’il a décimé leur cheptel », selon son propos.

Ould Bedredine a déclaré que l’homme et l’animal « se trouvent présentement dans une situation que personne ne leur envie à cause de la rareté du blé, après le discours du Premier ministre ».

Le président du groupe parlementaire de l’UFP a mis en garde le pouvoir contre de nouvelles folies dans sa lutte contre le terrorisme dont il dit qu’elle « a causé la chute d’un régime démocratiquement élu au Mali et la transformation d’AQMI (Alqaeda au Maghreb Islamique) d’une milice à un Etat super armé dans la province de l’Azawad, sans oublier les pertes mauritaniennes, en officiers, soldats et matériels », selon son propos.

Ould Bedredine a indiqué que son parti soutient une intervention militaire dans le nord Mali si trois conditions sont réunies : la sauvegarde de l’unité du Mali et de sa démocratie, que cette intervention se fasse dans le cadre d’une coordination régionale et que cette crise se termine en garantissant la sécurité de la totalité de la zone ».

Enfin, le député UFP a indiqué » que le climat de tension, « l’échec d’Emel 2012 » et les répercussions sécuritaires dans le nord Mali, sont des choses qui rendent nécessaires le départ du pouvoir actuel.

Source  :  Sahara Media le 19/06/2012

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