Centre de gestion d’Internet: vers « la règlementation des médias sociaux »

(Crédit photo : anonyme)

La mise en place d’un centre de gestion du contenu Internet en Mauritanie est censée permettre « la règlementation des médias sociaux », selon une communication présentée au Conseil des Ministres et dont Alakhbar a obtenu une copie.

« La mise en place d’un tel centre permettra au département d’évoluer pour offrir d’autres solutions : protection des droits d’auteurs si nécessaire, règlementation de certaines applications et en particulier les médias sociaux, filtrage des virus pour les utilisateurs intéressés… », indique le ministre des nouvelles téchnologies, Mohamed Ould Khouna, dans sa communication datée du 29 avril 2012 (à consulter ici).

Outre les médias sociaux, le gouvernement semble inquiet par « la problématique bien connue qui est la consultation de sites web inappropriés ». « Ces sites web génèrent des problèmes : éthiques, légaux et de consommation inutile de ressources en plus des risques d’infection. Leur consultation est interdite par la loi qui «puni d’emprisonnement toute personne qui distribue ou remet en vue de leur distribution par un moyen quelconque, tout imprimé, tout écrit, dessin, ou affiche contraire aux bonnes mœurs », stipule Ould Khouna.

A en croire le ministre mauritanien, le centre envisagé doit abriter la solution de gestion du contenu et permettra ainsi l’application de la charte régissant la navigation Internet par tous les opérateurs télécoms. Il servira de plateforme d’hébergement fiable des bases de données nationales permettant ainsi d’offrir le service d’hébergement backup aux systèmes critiques (banque, assurance, sociétés, ministères…)

En ce qui concerne le financement de la mise en place de ce centre, le ministre a proposé l’instauration d’une taxe spécifique sur les abonnements Internet d’un montant de 5% du prix de l’abonnement. Cette taxe sera utilisée pour la mise en place de ce centre et pour financer les projets de développement des TIC de façon générale conformément à l’approche préconisée dans le cadre de la Stratégie Nationale de Technologie de l’Information et de la Communication, adopté en Conseil des Ministres en mars 2012 et qui appelle au financement du secteur par le secteur.

La taxe, dit-il, doit pouvoir dégager un montant annuel de l’ordre de 100 millions d’UM en prenant en considération le nombre actuel d’abonnés internet (LS : 216, ADSL : 5.530, 3G :17.971 d’après le Rapport 2010 de l’Autorité de Régulation). Ce montant doit augmenter significativement après la mise en exploitation du câble sous-marin.

 

Source  :  Al Akhbar le 14/06/2012

 

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