COVIRE, COREMI, COVICIM, REVE : déclaration

(Crédit photo : anonyme)

Ces derniers temps l’ex Président dictateur Moawiya ould Sid’Ahmed Taya et Ely ould Mohamed Vall (ex directeur de sureté de Taya et ex Président durant la transition du CMJD), suppôts dans l’extermination des populations noires de Mauritanie des années 80 et 90, s’évertuent à se faire une virginité politique.

Le premier responsable du génocide des noirs Moawiya ould Sid’Ahmed Taya ,auteur de crimes contre l’humanité, paranoïaque, népotiste, raciste, despote dont le déni de ces violations est consacré par la fameuse loi d’amnistie du 12 juin 1993 qui protège les éléments des forces armées et de sécurité ayant commis des exactions entre le 15 Avril 1990 et le 15 Avril 1991. Ces crimes de sang sont aggravés par des crimes économiques et politiques. Son règne est marqué par la mauvaise gouvernance économique, le musellement de la classe politique, le trafic des votes, la confiscation des libertés individuelles et collectives, etc. Ce criminel, quelle conscience peut le conduire à prétendre dans ses mémoires, être le père de la démocratie en Mauritanie.

Le second, l’ex colonel Président du CMJD Ely ould Mohamed Vall, premier collaborateur de Taya qu’il a servi loyalement en tant que directeur de sureté jusqu’à sa chute. Le rôle de la police est il indéniable durant l’état d’occupation de la vallée du fleuve, les déguerpis des villages, les viols des femmes, les arrestations des négros Mauritaniens, les enquêtes avec ses lots de brimade, d’humiliations, de bannissements, de procès illégaux, d’emprisonnements, de déportations et de disparitions forcées. Cet auteur de ces crimes pourra –t-il tromper un Mauritanien par ses velléités d’opposition au régime sur place. Ensuite, est-il politiquement correct, intellectuellement honnête à nier la déportation des négros Mauritaniens et sa responsabilité dans ces violations extrajudiciaires, lui qui a dirigé les journées de concertation nationales du CMJD, premier forum à reconnaître et diagnostiquer les violations des droits humains commises à l’encontre des négros Mauritaniens.

Nous signataires de cette déclaration :

  • Dénonçons énergiquement ces fausses affirmations pernicieuses ;

  • Demandons l’annulation de la loi d’amnistie de 12 juin 1993 protégeant les bourreaux ;

  • Engageons la seule responsabilité du pouvoir, de ces menaces à l’unité nationale, en soutenant l’impunité et refusant l’instruction des plaintes et saisines des juridictions internationales sur ces crimes ;

  • Déclarons avoir la reprise des témoignages des victimes la liste des tortionnaires ;

  • Rappelons que la démocratie ne peut se construire sans la justice ;

 

Nouakchott, le 05 Juin 2012

Les signataires :

Président de COVIRE : Mamadou Elhoussein KANE 46 41 40 71

Président COREMI : SY Aboubecrine 46 57 01 24

Président COVICIM : Bocar Lamtoro Kamara 46 86 25 67

Président REVE : SY Aboulaye Malikel 46 40 50 08

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